Publié le 28 janvier 2014 à 23h27 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h13
C’est peu dire que Christophe Masse, tête de liste dans les 11/12 « Un Nouveau Cap pour Marseille » a réussi l’inauguration de son local de campagne situé au 195, route des Trois Lucs. Dans la salle 500 personnes, et, à la tribune, au côté du candidat du secteur et de Patrick Mennucci, candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin, se trouve Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.
Christophe Masse explique à quel point il se sent proche du ministre, le remercie pour sa présence. « C’est un signal très fort car, ce soir, ce n’est pas seulement l’inauguration d’un local, c’est le lancement d’un siège de campagne, un siège car nous partons à l’assaut d’un secteur que la droite a verrouillé avant de l’abandonner ». Il dénonce : « Ce secteur illustre les maux dont souffrent la ville : Les habitants sont délaissés, on ne trouve aucun lieu culturel digne de ce nom, les équipements sportifs manquent, des piscines sont fermées… Nous nous attaquerons à cela tout comme nous allons revitaliser la vallée de l’Huveaune. Nous entendons également mettre en place un urbanisme cohérent. Car, enfin, à quoi cela sert d’empiler des opérations immobilières si on n’est pas capable d’organiser le vivre ensemble. De mettre en place, dans le même temps, les transports, les établissements scolaires, les équipements sportifs. Nos quartiers ont un potentiel extraordinaire, il ne faut pas les abandonner, mais structurer le territoire ». Il n’omet pas d’envoyer une pique à ses adversaires : « Nous avons Valérie Boyer dont Jean-Claude Gaudin ne veut pas, il y a Assante qui, pendant des années a été avec eux avant d’être contre».
« La sécurité n’est ni de droite ni de gauche, c’est un droit »
Manuels Valls tient à préciser en premier lieu qu’il voit régulièrement Christophe Masse, Patrick Mennucci, Eugène Caselli… Signifie, à propos des efforts accomplis en terme de sécurité : « La sécurité n’est ni de droite ni de gauche, c’est un droit ».
Il poursuit : « Marseille est né bien avant la France, elle est depuis des siècles inscrite dans l’histoire de France. Malgré l’accent, la langue, sa volonté farouche d’exister, l’histoire de cette ville est intimement liée à celle du pays même si elle a pu éprouver un sentiment d’abandon ». Il avoue : « Cet après-midi, une nouvelle fois, je me suis demandé comment on pouvait accepter de laisser vivre des personnes dans de telles situations. L’État doit tendre la main pour préparer l’avenir. Et force est de constater que jamais un gouvernement dans l’histoire de la République a décidé d’apporter une aide à cette ville, pourtant une des plus importantes de la Nation. Il aide à la construction de la métropole, à la sécurité, au développement des transports. Et, quand le gouvernement tend la main, on ne peut la refuser, quel que soit sa couleur politique ». Soulignant au passage : « La politique que nous mettons en œuvre s’inspire des engagements de François Hollande lors de son meeting à Marseille ». Puis de rappeler que les forces de l’ordre ont été renforcées et que les résultats sont là.
Alors, Manuel Valls invite les Marseillais à se souvenir « qui, hier, a supprimé des postes de policiers, abandonné des quartiers et qui, à Marseille, a soutenu cette politique ».
Il considère : « Bien sûr, la sécurité ne suffit pas, c’est évident, il faut une politique économique, mettre en œuvre un projet pour Marseille en matière d’éducation, de solidarité…Mais, lorsqu’un trafiquant gagne quelques milliers d’euros par jour, par semaine ou par mois alors que son voisin qui travaille est au Smic, c’est toute la hiérarchie des valeurs qui s’inverse ».
Patrick Mennucci remercie Manuel Valls pour sa présence : « d’autant qu’il est venu bien avant d’être ministre ».
« Nous remercions ce gouvernement qui a pris en compte la situation marseillaise »
Et d’indiquer: « Nous remercions ce gouvernement qui a pris en compte la situation marseillaise, qui aide la SNCM, prend des mesures pour le développement des transports en commun ».
Il développe ensuite ce qui devient un de ses axes forts de campagne : « Nous ne reconnaissons qu’une communauté, celle de tous les Marseillais. C’est la République qui nous rassemble ».
Et d’attaquer Jean-Claude Gaudin, son équipe : « Ils racontent que voter FN serait voter pour moi. Quelle honte alors qu’ils ont été alliés au Conseil régional. Il en est d’autres pour dire que moi, je serais avec le Front de Gauche. Voilà des gens qui comparent ceux qui ont trahis la France et ceux qui ont pris les armes pour libérer ce pays ».
Le mot de la fin revient à Manuel Valls : « Si demain Marseille va mieux, la France ira mieux. Alors en gagnant ici, c’est un peu la République, la France, la gauche qui gagneront ».
Michel CAIRE