Publié le 29 août 2022 à 19h11 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h53
Dans la cour intérieure de la bastide marseillaise de la Magalone, le festival « Piano en fleurs » vient d’accueillir la pianiste internationale Mūza Rubackytė pour un récital qui a tenu toutes ses promesses.
Cette artiste lituanienne, qui a lutté dans les années 80 pour la liberté de son pays natal, témoigne d’une maîtrise rayonnante de son clavier, où pression des doigts et souplesse se conjuguent au service d’un jeu constamment chantant, qui défie ainsi les conditions du plein air.
Ce concert a fait voyager les auditeurs de la tragédie pudique d’une fantaisie mozartienne au lyrisme romantique de Liszt magnifiquement assumé, en passant par des sonates de Scarlatti amenant sans rupture tonale la Fantaisie de Chopin, dont la gravité a fait place à une libre fluidité. Deux préludes, de Chopin et de Rachmaninoff, ont confirmé en bis l’investissement expressif de la musicienne.
On doit l’invitation de cette remarquable soliste à la directrice artistique du festival, Amandine Habib, qui la veille avait interrogé avec Pia Vidal le rapport entre image et musique, au travers d’un programme russe conséquent et d’une création de Gilles Alonzo.
A l’occasion de son passage à Marseille, Mūza Rubackytė a accordé à Destimed un entretien, enregistré dans les locaux de l’association Arpeggione, que vous pouvez retrouver ci-dessous.
Philippe GUEIT