Publié le 2 février 2014 à 12h27 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h14
Caroline Pozmentier, adjointe UMP en charge de la sécurité et la prévention de la délinquance à la mairie de Marseille vient de présenter ses vœux à la police municipale. sur fond d’élections municipales, l’occasion de dresser un bilan des actions menées.
« Tous les engagements pris en début de mandature ont été tenus. Nous avons renforcé et modernisé ce service, renforcé le partenariat avec la Police Nationale, développé la vidéo-protection. Trois cent trois caméras sur 340 ont été installées dans le cadre d’une première phase et la phase 2 débute avec pour objet d’installer des caméras dans tous les arrondissements. L’objectif est d’en installer 1000 en 2014, 2000 en 2017 », assure-t-elle.
Une première phase qui a vu le déploiement de caméras dans les 7 premiers arrondissements et « avec la deuxième phase, des caméras seront installées dans tous les secteurs de la ville. Il y a d’ailleurs déjà 5 caméras dans le 10e et, lors de ce premier trimestre 2014, nous allons en mettre en service dans le 4e, le 8e et le 11e », souligne-t-elle.
Des résultats qui, selon l’élue, ont permis à la préfecture d’indiquer que « dans les quartiers où les caméras sont installées depuis plus d’un an on note une réduction de 30% de la délinquance de voie publique. Et 4 258 affaires ont été traitées depuis avril 2012 grâce aux caméras de vidéo-protection. A savoir l’intervention soit de la police nationale, de la police municipale ou des marins-pompiers. Nous demandons régulièrement à la police nationale et à la Justice de nous tenir informés des résultats de la vidéo-protection afin d’avoir une évaluation permanente de ce dispositif. De plus, le centre de supervision urbain de la vidéo-protection a eu à traiter plus de 650 demandes d’extractions d’images ».
« Les caméras sont là en premier lieu pour lutter contre la délinquance »
Elle revient sur le rôle des caméras : « Elles sont là pour lutter contre la délinquance, mais pas seulement, elles contribuent également à la lutte contre les incivilités puisque toutes peuvent faire de la vidéo-verbalisation. Ainsi, depuis le 15 janvier 2013 plus de 30 000 verbalisations ont pu être dressées ».
Objet de toutes les polémiques les effectifs de la police municipale. Caroline Pozmentier d’énumérer : « Il y avait 210 agents il y a six ans, il y en aura 435 en juillet 2014, l’objectif étant de parvenir à 600 en 2017. Mais, déjà, avec les effectifs en cours de formation nous aurons lors du deuxième semestre une police municipale qui sera présente dans tous les secteurs de la ville de façon plus pérenne avec une sectorisation en fin d’année 2014 ». Et de préciser: « Les effectifs bénéficient de moyens importants en terme de véhicule, de radio et de moyens de défense ».
Autre sujet de tension, une police municipale qui n’est pas présente sur le terrain la nuit. L’élue d’annoncer: « l’augmentation des effectifs va permettre d’effectuer ce travail nocturne comme c’est d’ailleurs déjà le cas au centre de supervision urbain de la vidéo-protection ».
Ajoutant notamment que le Directeur régional de la Sécurité a fait état de 150 interpellations en flagrant délit « qui ont été rendues possible grâce au travail des policiers municipaux et de la police nationale ».
« Les verbalisations ont augmenté de 45%, les interpellations de 150% »
Caroline Pozmentier enchaîne : « Cette cérémonie des vœux est aussi l’occasion de saluer les performances de la police municipale qui est aujourd’hui reconnue par les partenaires. Les verbalisations ont augmenté de 45%, les interpellations de 150%. Alors, il est clair que notre police municipale doit rester une police de prévention mais elle est à la hauteur des enjeux de la 2e ville de France. Elle a les moyens de se protéger et de protéger la population. C’est d’autant plus légitime que nous attendons du gouvernement qu’il renforce les effectifs de police nationale sur la voie publique. Nous voulons aussi un sursaut de la politique pénale afin de redonner le plus tôt possible un cadre aux jeunes qui sont entrés dans la délinquance ».
Michel CAIRE