Publié le 27 septembre 2022 à 9h56 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h30
Jean-Louis Maurizi, 61 ans a été élu à l’unanimité à la présidence de l’organisation patronale le 23 juin 2022 à Cannes-Mandelieu pour un mandat de 3 ans. Emploi, formation, transitions énergétique et écologique, réformes… le nouveau président du Medef Sud présente sa feuille de route.
«les Medef régionaux renforcés»
Jean-Louis Maurizi revient sur le contexte du début de sa mandature, exprime sa satisfaction de voir les Medef régionaux renforcés par la réforme interne du Medef, entamée en 2019, qui met en exergue un droit de vote rééquilibré/fédérations, la présence de toutes les régions au Conseil exécutif, etc.. Il n’omet pas d’évoquer un paysage politique «qui est profondément remanié au niveau national» avant de rappeler «un contexte social et économique tendu avec l’inflation; les réformes des retraites et de l’assurance chômage; la flambée des prix de l’énergie, la guerre en Ukraine, les difficultés de recrutement…».
Souligne que Medef croit «aux valeurs du dialogue social, du paritarisme dont on a notamment vu l’efficacité pendant la crise Covid». Face à ce contexte difficile pour les entreprises, poursuit-il : «Le Medef Sud concentrera ses actions sur ses 3 cœurs de métiers : le service à ses adhérents (territoires et fédérations professionnelles); l’animation du dialogue social régional; la production d’idées pour alimenter le débat public». En ce qui concerne l’apprentissage, dont il souligne « l’importance», il annonce «Nous présenterons des propositions sur ce dossier en octobre».
Défendre les entreprises régionales
Jean-Louis Maurizi en vient aux principales missions du Medef Sud: «Nous sommes là pour représenter et défendre les entreprises régionales notamment via nos 250 mandataires présents dans 50 instances socio-économiques (Urssaf, Carsat, Action Logement, etc.)». insiste sur l’importance de participer au débat public «notamment à travers notre think tank « Nouveau Cap » ou encore la publication d’analyses et propositions sociales et économiques. Nous avons par exemple avancé 26 propositions pour les élections régionales». Parmi les priorités il cite notamment «La volonté d’agir au service du développement économique et social». Les 2 grands axes de la mandature 2022-2025 porteront ainsi sur les compétences et les transitions énergétique et écologique.
Le recrutement: «1er sujet de préoccupation des entreprises»
Concernant les compétences, le président du Medef Sud évoque «le recrutement»: «Le 1er sujet de préoccupation des entreprises. Il faut agir contre les freins à l’emploi et à l’inclusion que sont le logement, la mobilité, la valeur travail, etc. Il faut également contribuer à réparer l’ascenseur social. Nous devons notamment nous adresser aux « invisibles ».» Il précise: «Vous savez, il existe une vraie richesse dans les quartiers Nord. Nous disons être à la recherche de salariés, à nous donc de faire des efforts pour aller chercher ses richesses. Nous devons donner une chance à tous. Il faut changer les mentalités, nous devons recruter les personnes de plus de 55 ans, elles sont compétentes, formées et nous devons aussi recruter les jeunes.»
Jean-Louis Maurizi annonce, dans ce cadre, le lancement «d’une action en faveur des contrats d’insertion. Nous allons favoriser l’émergence d’une offre de formation- initiale et continue- en adéquation avec les besoins des entreprises. Pour cela des actions seront menées en co-construction avec nos adhérents et en liens directs avec les acteurs de l’emploi et de la formation.». Il en vient aux réformes en cours: «On parle de réformes des retraites et de l’assurance chômage mais si nous avions un taux d’emploi comparable à celui de l’Allemagne, soit 10% de plus, nous n’aurions pas de problème de déficit de l’assurance maladie et nous serions en équilibre sur le régime des retraites ».
Transitions énergétique et écologique: «Il y a urgence à agir»
Jean-Louis Maurizi aborde ensuite les transitions énergétique et écologique. «Il y a urgence à agir et c’est d’ailleurs un axe de travail impulsé par Geoffroy Roux de Bézieux : qui veut sensibiliser les entreprises. Elles seront le moteur de la transition. L’objectif, sur le court terme, est de baisser de 10 % les consommations d’énergie au sein des entreprises et de mener des actions pour préparer les moyen et long termes avec une modification de nos modes de production, de consommation, de transport, etc». Pour y parvenir le Medef Sud préconise dans un premier temps l’organisation d’un événement axé autour des transitions énergétiques et écologiques au 1er trimestre 2023 avec l’Union Patronale du Var. Puis, une multiplication d’actions sur le sujet tant en matière de sensibilisation que d’accompagnement.
Michel CAIRE
Les actions du Medef Sud
► Lancement du réseau Femmes du Medef Sud (à La REF – Rencontre des entrepreneurs de France qui s’est tenue le 30 août) ;
► Lancement de Clash Tes Stéréotypes le 28 septembre (opération dédiée aux collégiens et lycéens visant à lutter contre les stéréotypes en milieu professionnel) ;
► Organisation de la Semaine de l’Entreprise Responsable et Inclusive (Seri) du 4 au 7 octobre (opération MEDEF sur tout le territoire) ;
► 4e édition du Forum du Numérique le 25 octobre à Gap (Le Quattro) ;
► 3e Nuit de l’Engagement le 17 novembre à l’Hôtel de Caumont (Aix-en-Provence) ;
► Lancement, début 2023, d’une application à destination des dirigeantes atteintes par le cancer, Bob, le couvre-chef(fe), avec AG2R La Mondiale en partenariat avec La Ligue contre le Cancer du 13 ;
► Organisation d’un événement de sensibilisation aux transitions énergétique et écologique dans le Var (1er trimestre 2023 avec l’UPV).
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Jean-Louis Maurizi, nouveau président du Medef Sud
Jean-Louis Maurizi succède à Yvon Grosso. Il devient ainsi le premier président du Medef Sud issu d’une fédération professionnelle. Il est diplômé en économie et finances à l’IEP d’Aix-en-Provence, obtient un DEA Droit de la santé obtenu à la faculté de droit d’Aix, un DESS de droit fiscal de l’Institut de Droit des affaires d’Aix-en-Provence. Après ses études, il rejoint le groupe familial en 1987 – dont il deviendra le président- Serena Gestion Santé, qui regroupe : l’établissement de santé de soins de suite et de réadaptation (SSR) Paul Cézanne, le centre de rééducation professionnel Paul Cézanne, la Villa Jean Casalonga (maison de retraite médicalisée) et Serena Catering (restauration collective). Le groupe propose aujourd’hui 322 lits et places, compte 200 salariés et avance un chiffre d’affaires de 22 M€ en 2021.)]