Publié le 5 février 2014 à 1h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h17
L’actualité politique s’agite mais imperturbable Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône poursuit ses activités. Il s’est rendu, ce mardi 4 février, à Aix-en Provence, au siège de la Régie Départementale des Transports (RDT) 13. Une visite de courtoisie, on y croirait presque.
Le Conseil général autorité organisatrice des transports entre les grandes zones intercommunales travaille en étroite collaboration avec la RDT 13. Sachant que la Régie exploite la majeure partie du réseau départemental Cartreize notamment la ligne la plus fréquentée du réseau, Aix-Marseille, qui affiche 2,3 millions de voyageurs par an.
La RDT 13 à célébrer en 2013 son centenaire en inaugurant, entre autres, le 12 avril dernier, au sein de la gare routière de Saint-Charles à Marseille, un car nouvelle génération pour la fameuse ligne Aix-Marseille. Car, que le président n’a pas manqué de visiter, appréciant la vidéo-protection, le wifi qui propose un accès Internet aux passagers, des infos en temps réel. Le directeur de la régie, Paul Sillou de préciser que depuis son inauguration la régie compte déjà 9 000 clients abonnés au réseau wifi de la RDT. Une offre qui devrait s’étendre à d’autres lignes au rang desquelles l’aéroport, Cassis, la Ciotat, etc. Ajoutant que «100% des lignes sont équipées pour les personnes à mobilité réduite (PMR)».
«La Régie se porte bien»
S’ensuit la visite des bâtiments récemment rénovés et un arrêt pour dresser le bilan de la Régie. André Guinde, conseiller général des Bouches-du-Rhône, délégué aux transports et Président de la RDT 13 de signifier à ce propos que « la Régie se porte bien ». Grâce, poursuit-il « à l’effort consenti en 1999 par le Conseil général. Un investissement nécessaire qui a produit son effet pour sauver la Régie qui, aujourd’hui a atteint un très haut niveau. La voie que l’on ouvre en termes de sécurité, d’accessibilité et de développement de transport en commun est telle que l’on suscite des jalousies dans la profession» et d’aucun de connaître ces envieux. In fine, conclut-il, « la RDT 13 à 100 ans et continue à transporter des voyageurs ».
Le bilan est présenté. En 2013, la régie a transporté 6 millions de passagers et a parcouru 11,3 millions de kilomètres. Affichant une fréquentation en hausse de 6,4%. Elle assure également le transport de 3 000 élèves par jour.
L’Avenir, est-il avancé, se prépare avec des cars à Haut niveau de service et une amélioration de la desserte des zones d’emploi. Il est également prévu la mise en place de navette de parking relais et la création d’une Maison du transport et de la mobilité en lieu et place de celle de Nature et environnement à Aix-en-Provence.
Historiquement créée à partir d’une activité ferroviaire, la RDT 13 s’est lancée en 2012 sur ce secteur avec succès avec 14 trains par semaine qui transitent sur le Réseau ferré national.
«Un champ d’intervention local. Nous sommes le nouvel opérateur de proximité», indique le directeur. L’objectif avancé est moins de camions plus de ferroviaire dans les Bouches-du-Rhône. «La démarche commerciale est en cours auprès des industries ». Il précise : «Nous avons gagné, en 2010, les rails du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), 60 kilomètres de voie. Nous avons également récupéré le marché de transport des déchets entre Marseille et l’incinérateur et celui du transport de charbon de l’axe Gardanne/Fos. Cinq trains par semaine qui correspondent à 300 camions.» Il évoque ensuite les 2 ateliers de maintenance qui, hors SNCF, sont les seuls ateliers du Sud-Est de la France. «Nous avons multiplié par 5 notre Chiffre d’affaires de la maintenance».
Jean-Noël Guérini de revenir il y a 15 ans en arrière lorsque « j’ai fait un pari fou de sauver la Régie qui était malade, en faillite. Je me suis demandé comment rendre performant cet outil, ce service public. J’ai nommé Pierre Reboud, et tout le monde a joué le jeu. Et de 2000 à aujourd’hui on est passé de 200 employés à 500 et c’est la seule régie en France à être bénéficiaire».
«Que va devenir la Régie ?»
Selon le président du Conseil général, «la priorité des priorités ce sont les usagers. Vous diversifiez vers le ferroviaire, ne faites pas comme la grenouille et le bœuf, développez mais par pallier. Il ne faut pas mettre en jeu ce qui a été fait».
Il estime: «Il faut continuer à investir dans la modernisation des locaux et offrir les cars les plus adaptés. Le conseil général vous accompagnent dans les cars, mais pas uniquement, pensons a ceux qui travaillent.»
Et le mot qui brûle les lèvres « la métropole ». « Que va devenir la Régie ? », interroge-t-il. «La loi a été votée, j’ai voté contre mais le 1er janvier 2016 les 6 communautés d’agglo actuels seront regroupées». Le transport est l’une des compétences dévolue à la métropole et « là commence le débat », signifie-t-il
Mais, ajoute-t-il : «Il est hors de question pour moi de dire : « je suis contre », il y a la loi et nous sommes des républicains mais on ne touchera pas à la RDT13. D’autres veulent que la RTM l’absorbe et nous allons créer une Société publique locale avec un actionnariat du Conseil général. Il faut être visionnaire, le président, le comité d’administration, les syndicats doivent faire pareil qu’il y a 15 ans. J’engage le débat, il faut penser à l’avenir. Le Conseil général est pour la pérennité de la Régie».
Interrogé, à l’issue de la rencontre sur son éventuelle exclusion du PS, Jean-Noël Guérini n’a pas souhaité s’exprimer. Et à propos de la candidature de Pape Diouf, il a avancé : «Il a été un excellent président de l’OM. Je ne ferai, pour l’heure aucune déclaration. Je m’exprimerai sur le sujet un peu plus tard».
Patricia MAILLE-CAIRE