Publié le 6 octobre 2022 à 20h51 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h06
Après un piteux premier bloc qui s’est terminé de façon catastrophique à Massy, les Noirs ont eu deux semaines pour se refaire une santé et essayer de «remettre l’église au centre du village». Un adage qu’affectionnait particulièrement Fabien Cibray lorsqu’il manageait les Aixois. Aujourd’hui, l’ancien joueur d’Oyonnax a rejoint le staff technique du club phare de l’Ain et nul doute qu’il revient sur les terres aixoises avec la ferme intention de se rappeler au bon souvenir de nombreuses personnes…
«Après Massy, tout le monde s’est remis en question. Moi-même le staff, les joueurs, On a fait un constat négatif, les résultats ne sont pas à la hauteur des objectifs que nous nous étions fixés. En fait, plus que de se remettre en question, c’est de se poser les bonnes questions pour trouver les évolutions les changements qui vont nous amener à la performances. Les choses n’évolueront pas toutes seules. Je pense qu’on a fait les évolutions qu’il fallait faire en termes de fonctionnement, en termes de rugby et en termes d’exigence. On bosse, on la ferme et on travaille. Les entraînements délocalisés nous ont fait du bien pour retrouver les fondamentaux du rugby qui n’étaient pas présents à Massy et préparer le choc qui nous attend face à Oyonnax.» C’est en ces termes que mercredi après-midi Mauricio Reggiardo, le manager général de Provence Rugby, débutait la conférence de presse d’avant-match.
Il stigmatisait aussi un manque de combat à Massy qui lui a fortement déplu et qui, selon lui, vient annihiler les évolutions positives qu’il avait constatées au fil des premiers matchs du premier bloc : «On est passé à côté contre Agen, on a été moyens à Aurillac, on a haussé notre niveau contre Colomiers et contre Angoulême et on passe à coté du combat à Massy où, entre autres, on perd six ballons dans les rucks. Mais vendredi ce sont les champions du ruck qui seront devant nous. Chacun se retrouve devant ses responsabilités et doit les assumer. Massy c’est derrière et ça doit nous servir à savoir ce qu’il ne faut plus jamais faire. Le combat c’est la valeur du club. Il faudra mettre 120% d’engagement physique contre Oyonnax. Désormais il faut du contenu et gagner les matchs.»
A l’entame d’un deuxième bloc redoutable la performance des Aixois face à Oyonnax devra être à la hauteur du travail effectué ces derniers jours, contenu et victoire devant aller de pair. Pour Bilel Taieb, international tunisien né à Oyonnax où il jouait jusqu’à la saison dernière il ne saurait en être autrement : «Tout joueur de rugby rentre sur le terrain pour gagner le match. Ce ne sera pas un match particulier pour moi. Il faut jouer en équipe être solidaires de A à Z. Ça va être une bagarre à tous les niveaux et le premier qui lâche aura donné le bâton pour se faire battre. On sait tous que nous n’avons pas fait preuve d’agressivité à Massy ; nous sommes tous des grands garçons et nous savons ce qu’il nous reste à faire.» Il reste désormais aux Provençaux à tirer le rideau sur les côtés négatifs du premier bloc et tirer des enseignements pour modifier la donne. Remise en question, prise de responsabilité, engagement physique, sans du jeu, collectif uni : on en saura plus dans quelques heures sur l’état des Noirs…
Michel EGEA
Provence Rugby vs Oyonnax, vendredi 7 octobre à 21 heures, stade Maurice David au Jas de Bouffan, Aix-en-Provence. provencerugby.com/