Publié le 11 octobre 2022 à 11h12 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h01
Le 13 septembre 2022, l’Azerbaïdjan a agressé l’Arménie, en violant sa souveraineté nationale, et en annexant 50 km² de son territoire. 200 jeunes soldats arméniens sont morts au combat lors de cette attaque.
Quasiment 2 ans après la guerre des 44 jours en Artsakh, et ses 4 000 victimes civiles et militaires arméniennes, l’Azerbaïdjan suréquipé militairement grâce à l’argent du pétrole et du gaz, continue impunément et méthodiquement son œuvre , et met à exécution ses menaces. Celles d’éliminer l’Arménie de la surface du Globe et de faire la jonction avec son grand frère turc. Il s’agit là, du vieux rêve panturquiste et de leurs dirigeants, d’étendre leur influence des rives du Bosphore jusqu’aux steppes d’Asie centrale.
En 1915, ce projet a donné lieu au premier génocide du XXe siècle, avec 1 500 000 victimes arméniennes de la barbarie turque.Ce génocide toujours non reconnu par son auteur, autorise aujourd’hui M. Erdogan flanqué de son ami M. Aliev, à vouloir «finir le travail» et «chasser les Arméniens comme des chiens». C’est ainsi que ces deux autocrates s’expriment et confirment avec arrogance et mépris, leur intention génocidaire chaque fois qu’un micro leur est tendu. Ils menacent au quotidien d’écraser l’Arménie, de passer en force, ramenant leurs thèses négationnistes jusqu’aux portes de l’Unesco. Une honte !
Si en 1915, la communauté internationale n’a pas réagi, faute d’informations en temps réel, il ne peut plus en être ainsi en 2022. Nul ne peut s’abriter derrière cet argument. Aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux et l’information instantanée, le Monde entier sait et voit les exactions, les tortures et in fine l’épuration ethnique dont sont victimes les Arméniens sur leur propre sol. La guerre en Ukraine sert de paravent à l’agression turco-azérie, avec la bienveillance de la Russie. La communauté internationale détourne son regard du Caucase, tout comme les média.
Le gaz azéri a anesthésié tous les thuriféraires européens des droits de l’Homme, habituellement si prompts à s’indigner, et bien silencieux pour le coup.
C’est la double peine pour une Arménie isolée, qui voit son Histoire tragique se répéter dans l’indifférence générale, un siècle après. Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Le droit international, l’intangibilité des frontières, le droit des peuples à s’autodéterminer sont foulés au pied. Qui s’en soucie ? Sauf que cette fois l’Arménie est menacée d’être rayée de la carte. Tout simplement.
Certes au bout d’un mois, et à force d’alerter, des voix s’élèvent. Notamment en France et aux États-Unis, où sensibilisés par une diaspora vent debout et ulcérée par ce « 2 poids 2 mesures », artistes et politiques commencent à briser le plafond de verre, repris timidement par les médias .Cela est totalement insuffisant et surtout pas à la hauteur du danger. Il n’y a plus une minute à perdre.
La diaspora et tous les amis de l’Arménie doivent se lever d’urgence comme un seul Homme. Partout où ils le peuvent. S’engager, se mobiliser, dénoncer et peser sur la communauté internationale, qui doit agir vite et fort contre l’Azerbaïdjan, pour protéger l’Arménie agressée. Les mots ne suffisent plus. L’indignation et la condamnation sont vaines. Il faut des actes ! Parce que la situation l’exige.
-Sauvons l’Arménie pour sauver des milliers de vies menacées par une épuration ethnique.
-Sauvons l’Arménie pour sauver nos valeurs, encore présentes dans cet îlot de démocratie entouré d’un océan de dictatures.
-Sauvons l’Arménie pour sauver l’Europe, prochaine cible potentielle de la volonté expansionniste et meurtrière du couple Turco-Azéri.
[(Pascal Chamassian qui rentre de mission en Arménie est responsable d’ Amnésie Internationale – président d’honneur de Courir Pour La Mémoire – Directeur artistique de la JAF)]
« Sauvons l’Arménie » est porté à Marseille par 2 opérations sportives et culturelles de Les 5&10 Km de la Mémoire le 23 octobre et sauvons-l-armenie-et-l-artsakh.