Publié le 23 octobre 2022 à 8h31 - Dernière mise à jour le 9 novembre 2022 à 18h03
Après Ajaccio et Paris, les Olympiens concèdent une troisième défaite consécutive. Plutôt inquiétant avant le déplacement à Francfort en Ligue des Champions mercredi prochain.
«Faites vos jeux, rien ne va plus !» La célèbre formule lancée par les croupiers autour de la table des casinos peut s’appliquer à l’OM. Rien ne va plus en effet pour cette équipe qui s’est réveillée ce matin avec le goût amer d’une défaite dans la bouche.
Dans un match longtemps intense et indécis, les Lensois ont emporté la décision sur un coup du sort. David Pereira Da Costa a tenté sa chance de loin, son tir a été dévié par Léo Balerdi qui devient un spécialiste de ces déviations fatales, avant de rebondir sur la barre transversale de Pau Lopez, battu.
Dauphin du PSG, qui le devance de cinq points, Lens reste sur trois succès consécutifs au Vélodrome en Championnat. Les Lensois comptent quatre points d’avance sur l’OM et une unité sur Lorient qui se déplace à Troyes aujourd’hui. Les Marseillais sont quatrième avant les matchs Angers-Rennes et Lille-Monaco. Ils pourraient se retrouver à la sixième place du classement général en cas de succès de Rennes et de Monaco.
Drôle de coaching
Face à la presse, Igor Tudor était tendu et sous pression. «Je vais répéter ce que j’ai dit aux joueurs. J’ai dit que c’était probablement le meilleur match de l’Olympique de Marseille cette saison», a déclaré le Croate au micro de Canal + et en conférence de presse avant d’ajouter: «Parfois le football n’est pas correct, ce qu’il s’est passé ce soir n’est pas croyable. Nous devons être fiers du match que nous avons joué. Il fallait juste marquer. Personne n’est satisfait de perdre, je suis très en colère. Le football, ce soir, n’était pas juste. Parfois, l’équipe qui perd est celle qui méritait de gagner. Il n’y a qu’une équipe qui méritait de gagner ce soir, c’est l’OM.»
On peut cependant se demander pourquoi Igor Tudor a attendu la soixante seizième minute de jeu pour effectuer trois changements. On peut aussi lui demander pourquoi Dimitri Payet et Gerson ne sont pas titulaires au coup d’envoi. Est-ce qu’ils sont punis ? Est-ce qu’ils ne rentrent plus dans les plans tactiques de l’entraîneur ? À l’Orange Vélodrome, c’est aux Olympiens de faire le jeu. Payet et Gerson ont les qualités pour prendre le jeu à leur compte et faire des passes décisives à Alexis Sanchez, isolé à la pointe de l’attaque marseillaise. Malgré ses qualités techniques et son expérience, le Chilien ne peut pas se multiplier sur le terrain. Il manque de soutien.
Face à un bloc lensois solide et organisé, l’OM aurait pu jouer toute la nuit sans marquer le moindre but. Il y a eu trop de déchets techniques et peu de tirs cadrés dans le jeu des Olympiens. Le temps de panser les plaies de cet échec, direction l’Allemagne et Francfort pour retrouver la Ligue des Champions mercredi à 21 heures, avec pour objectif la qualification en huitièmes de finale.
Gilbert DULAC