Publié le 16 mars 2014 à 1h19 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h19
« Sous la mer, un monde », qu’il est possible de découvrir lors d’un voyage tout autant esthétique, ludique, que scientifique, auquel invite la Villa Méditerranée jusqu’au 31 août. Un parcours d’exposition conçu par Alain Bergala qui souligne : « Je ne connaissais pas grand chose à la Méditerranée, sinon que je suis né sur ses bords. Nous avons donc travaillé six mois avec ceux qui savent mais aussi des non- savants : un pêcheur d’oursins, un sauveteur en mer. Après 6 mois d’enquête, nous avons compris qu’il y avait beaucoup à dire, au moins quarante sujets. Nous avons créé un jeu de l’oie, ou plutôt celui du mérou. Le parcours se décline ainsi sur 63 cases réparties en grands ensembles thématiques qui s’enchaînent autour de quatre thèmes principaux : l’approche scientifique, la Méditerranée aujourd’hui, l’imaginaire et les mythes, l’art et la mer». Un chemin qui s’adresse à tous. Ainsi, il se conjugue à hauteur d’adultes mais aussi d’enfants, lesquels pourront réaliser un ex-voto, dessiner une créature marine, raconter une histoire de mérou en images, de tutoyer le merveilleux en créant une plaque de lanterne magique.
François de Boisgelin, le directeur de la Villa Méditerranée , remercie tous ceux qui ont permis la création de ce parcours avant de préciser : «Cette saison sera ponctuée d’événements avec trois moments forts, l’un portera sur les découvertes, l’exploration, l’autre les ressources et le troisième la biodiversité et les menaces».
« La Villa Méditerranée s’impose pour accueillir une telle exposition »
Bernard Morel, vice-président de la région, représentant Michel Vauzelle, juge : « La Villa Méditerranée s’impose pour accueillir une telle exposition».
Alors, il s’impose de prendre ce chemin. Le cœur du parcours est scientifique : faune, flore, géologie, exploration sous-marine et plongée, étude des fonds marins, écologie, ressources marines… Mais, à chaque étape, le discours scientifique n’est pas le point de départ, il en est l’aboutissement.
Le parcours égrène également, au fil des cases, des questions qui sont eu cœur de notre actualité : pollutions, réchauffement climatique et impact sur les espèces, nouvelles énergies et biocarburants, micro-algues et recherche médicale, problèmes de surpêche. Pour ces sujets, le parcours ne s’arrête pas simplement sur des constats, il essaye de proposer des pistes de réflexion, parfois des solutions, et confronte le visiteur à ses responsabilités.
Ce monde, mystérieux, inquiétant même, a nourri les imaginaires les plus extravagants. Notre culture est riche de mythes, de divinités, bénéfiques ou maléfiques ; de bestiaires fantastiques, sirènes, merveilles et monstres marins… ces mondes accompagnent le public tout au long de la visite, à travers des objets surprenants et inattendus : lanternes magiques, ex-votos, épaves englouties et leurs trésors.
L’art est une dimension importante de la représentation importante de la mer et de la Méditerranée. Il est présent tout au long du parcours. Car, pour Alain Bergala : « Le monde sous la mer est un monde où la beauté est moins brouillée, plus pure, plus fantastique, plus diverse, plus colorée, que sur cette terre que nous voyons tous les jours. Sous la mer, la beauté et l’invention formelle de la nature apparaissent de façon plus éclatante. Même les documents les plus scientifiques, comme les images du plancton vues au microscope électronique, sont d’une beauté à couper le souffle ».
Michel CAIRE
Cinéma : «Sirènes, pêcheur de perles, étoile de mer»
Tarif : 5€ / 3€ Heure : 20h / Durée : 1h30
Tout comme les profondeurs sous-marines, l’histoire du cinéma recèle des trésors engloutis, films rares et curiosités insoupçonnées, disparus depuis longtemps de la surface des écrans…
Le programme de cette soirée unique invite à la rencontre d’une sélection de ces trésors, au fil d’une traversée en images des représentations des mythes et monstres marins au cinéma, des origines (1898) à aujourd’hui (2013) : films à trucs de Georges Méliès et de Ferdinand Zecca, premier film muet de la série des Alice Comedies de Walt Disney introduisant des prises de vue réelles dans son Cartoonland, dessins animés parlants en noir et blanc de John Foster et Ub Iwerks, dessin animé en technicolor de Burt Gillett, film poème de Man Ray inspiré par Robert Desnos et, comme un prolongement, les toutes récentes créations d’Adrien Beau qui rend hommage au cinéma muet, et d’Aline Biasutto qui traduit graphiquement le mythe des sirènes…
Théâtre et rencontre
28 mars, théâtre et rencontre : Petites sirènes Auteur : Alexis Moati, Compagnie Vol plané Tarif : 15€ / 10€ / 5€ Heure : 20h30 / Durée : 1h
On connaît tous l’histoire de la petite sirène qui quitte le temps d’une nuit le fond des mers et tombe amoureuse d’un prince qu’elle sauve du naufrage. Par son adaptation très personnelle du conte d’Andersen, Alexis Moati convoque les interrogations et les sensations d’une adolescence que l’on croyait oubliée…
« La petite sirène n’a pas de nom, seulement un âge : 15 ans. L’âge des métamorphoses. Le conte est une métaphore de l’adolescence, du passage de l’enfance à un âge où l’identité est une question cruelle, un vide qu’il faut remplir. Le monde que l’on connaît ne suffit plus, il faut partir. Le monde de l’enfance nous rejette, celui des adultes semble compromis, plein d’arrangements, il n’y a qu’une issue : l’absolu… » Alexis Moati