Publié le 16 avril 2014 à 19h36 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h48
Dans le cadre du projet « Prenons soin de la planète-Paca, l’association coordonnatrice «There is alternative» (TIA) vient d’organiser, en partenariat avec le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et avec la participation des rectorats d’Aix-Marseille et Nice une conférence régionale des jeunes ce 15 avril dans les locaux de l’Hôtel de Région, à Marseille.
Une journée lors de laquelle les lycéens ainsi que les élèves du collège Yves Klein ont présenté leurs projets d’établissement, dialogué entre eux et avec des élus et des experts, autour des enjeux de sociétés actuels. Ils ont également réalisé des productions collectives et préparé une journée de mobilisation «Prenons soin de la planète».
Jean-Marc Coppola, vice-président de la Région délégué aux lycées, au patrimoine et aux investissements régionaux, invite les jeunes participants à réfléchir à l’intérêt général. Il cite Albert Jacquard: « Sommes-nous les uns avec les autres ou sommes-nous les uns contre les autres?».
Annick Delhaye, vice-présidente de la Région déléguée au développement soutenable rappelle: «Le développement soutenable est un élément central de notre politique». Expliquant qu’un programme de rénovation des lycées est à l’œuvre pour réduire la consommation d’énergie et le rejet de gaz à effet de serre.
Gérald Attali, coordonnateur académique Éducation au Développement Durable voit plusieurs intérêts à cette opération : elle implique un travail coopératif, invite au débat, or poursuit-il: «La Démocratie est fondée sur le débat, alors, avec ces actions sur le développement durable on participe également à la formation du citoyen». Puis d’inviter le jeune public à prendre soin de la planète car, «en agissant ainsi, c’est de vous que vous prenez soin».
Les lycéens se succèdent pour présenter le projet de leur établissement.
Le lycée professionnel Colbert s’est engagé en 2012 pour l’environnement, le tri sélectif s’est mis en place après une étude de l’existant. Le lycée Coudon, La Garde, a travaillé sur les plages, un milieu à surveiller et protéger. Une sortie à Port Cros a notamment été organisé pour étudier l’histoire du parc, les métiers qui y sont pratiqués.
Le lycée Langevin, à Martigues, s’est attelé à l’Étang de Berre, «la plus grande étendue d’eau saumâtre d’Europe. La question que nous nous posions était de savoir si on pouvait s’y baigner sans danger. Nous avons rencontré des industriels, des pêcheurs, des organismes et nous avons appris que la plus grosse pollution venait des rejets d’eau douce de la centrale de Saint-Chamas, une centrale qui, aujourd’hui, ne rejette plus en permanence de l’eau. Au terme de notre étude nous avons appris que la pollution avait diminué depuis les années 50 et qu’il était possible de se baigner sans problème».
Le lycée Marseilleveyre s’inscrit, depuis des années, dans la sensibilisation à la consommation de l’eau, une action qui a bénéficié d’une présentation mondiale grâce à l’Unesco. Le prochain chantier concernera la facture énergétique.
Une première pour le lycée Saint Charles, à Marseille. «Nous entendons nous inspirer de vos projets pour construire le nôtre».
Le lycée Tocqueville à Grasse travaille pour sa part « sur le bien-être en communauté et nous allons organiser une journée sur ce thème le 5 juin ».
Le lycée Vauvenargues à Aix-en-Provence a mis en place, cette année, le tri-sélectif: « avant c’était les adultes qui s’en occupait et les résultats n’étaient pas probants». Les lycéens veulent également créer un jardin potager bio.
Le collège Yves Klein La Colle sur Loup, conduit aussi une réflexion sur le développement durable, entend réduire le gaspillage à la cantine, créer un jardin bio….
Pour faire suite à la conférence régionale, les délégués pourront organiser une journée de mobilisation « Prenons soin de la Planète » dans leur établissement, appuyés par l’ensemble des élèves. Durant cet événement, ils mettront en valeur le projet d’établissement et sensibiliseront un large public au développement durable grâce aux outils créés lors de la conférence Régionale. Cet événement fédérateur aura lieu simultanément dans plusieurs établissements scolaires participants en France et en Europe.
Michel CAIRE
L’association There is alternative
«There is alternative» est une association à but non lucratif qui a vu le jour en juin 2013. Ses objets sont les suivants: promouvoir la mobilisation citoyenne en faveur d’une citoyenneté locale, régionale et européenne engagée pour la construction des sociétés durables; développer auprès des jeunes et des adultes des projets visant le partage d’expérience et de savoir, l’approfondissement des connaissances et de l’esprit critique et l’ouverture aux autres cultures; favoriser la démocratie participative dans une démarche de gouvernance ; promouvoir le dialogue intergénérationnel; ancrer les projets aux niveaux local et régional, dans la perspective d’une ouverture à l’Europe.