Publié le 21 avril 2014 à 14h48 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h48
Depuis sa création en 1969, la Fondation de France soutient des petites associations locales qui œuvrent dans ses 3 domaines d’intervention : l’aide aux personnes vulnérables, le développement de la connaissance et l’environnement. Parmi les milliers de projets financés chaque année, certains se révèlent particulièrement innovants et exemplaires. Depuis 11 ans, les Lauriers de la Fondation de France valorisent ces initiatives et pour les faire connaitre, afin qu’elles soient dupliquées et qu’elles en inspirent de nouvelles. En 2014, les Lauriers de la Fondation de France viendront récompenser 66 projets dans toute la France. Sélectionnés par un jury d’experts (bénévoles de la Fondation de France, professionnels et acteurs associatifs). Dans les Bouches-du-Rhône, un jury d’experts a sélectionné le trophée départemental parmi sept projets mis en œuvre à Gardanne, Marseille et Salon de Provence.
Coup d’Pouce, lauréat départemental des Bouches-du-Rhône. Le « sas » entre incarcération et liberté
Un projet unique de prévention de la récidive. L’association Coup d’pouce s’inscrit dans le champ de l’insertion économique. Elle a lancé, en 2009, une action de prévention de la récidive : des logements sont loués par Coup d’pouce pour y héberger des personnes détenues bénéficiant d’un aménagement de peine et relevant du régime du «placement extérieur».
C’est à la suite d’une demande formulée par l’administration pénitentiaire que cette association s’est engagée dans ce projet, le seul de ce type en Provence-Alpes Côte d’Azur. Le constat est clair dans ce domaine : l’insertion est de moins en moins soutenue et nombre de détenus vivent dans un habitat précaire ou retournent dans leur famille avec parfois une forte probabilité de récidive. Les personnes qui se retrouvent seules et sans logement à leur sortie de prison n’ont bien souvent plus de repères sociaux et sont, tout particulièrement à l’issue d’une longue période d’incarcération, plus enclines à récidiver. Toutes les études, françaises et internationales montrent que 60% des personnes sorties sans accompagnement, retournent en détention.
L’habitat, facteur d’insertion sociale et professionnelle
Partant de ce constat, l’association Coup d’Pouce propose un « sas » entre incarcération et liberté, afin de donner aux détenus bénéficiant d’un aménagement de peine, de meilleures chances pour une insertion sociale et professionnelle durable. Même en extérieur, ces personnes relèvent encore du statut de détenu, tout en ayant un travail et un logement. Face à l’urgence du besoin, Coup de pouce s’est attelé rapidement à la recherche d’appartements et a dû faire preuve d’une grande faculté de persuasion pour convaincre des propriétaires inquiets à l’idée de louer leurs biens à des personnes confrontées à des problèmes judiciaires. Outre leur gestion, l’Association fournit aux personnes hébergées tout un accompagnement socio-professionnel en vue de lutter contre l’isolement et d’accélérer leur réintégration.
22 logements, un emploi et une formation à la clé
Au fil du développement du projet, cet accompagnement a été élargi à la culture, au sport et à l’accompagnement des démarches administratives. De trois logements au démarrage, en 2009, ils sont passés dans une première phase à 22. Près d’une cinquantaine de personnes ont bénéficié de cette action. Plus de la moitié d’entre elles ont réussi à l’issue de ce parcours à accéder à un logement autonome. 80% des projets qu’elles ont menés ont débouché sur un emploi ou une formation mettant un terme à leur parcours d’insertion.
«Ce projet aide les anciens détenus à reprendre une place entière dans la société et c’est ce qui est le plus difficile en sortant de prison» , souligne Haffeda el Atlati, responsable d’unité d’intervention sociale
Les 6 autres projets nominés dans les Bouches-du-Rhône
Alzhar, Marseille : dans l’œuvre d’Albert Camus, Le Premier Homme. Des ateliers qui favorisent l’intégration des personnes âgées à travers le théâtre
Porté par la Compagnie de théâtre Alzhar, ce projet concerne des personnes de 60 à 90 ans en situation d’isolement et résidentes de la maison de retraite Saint-Georges à Marseille, située à L’Estaque. Les ateliers théâtre-écriture et vidéo proposés leur redonnent peu à peu confiance en elles au travers d’une prise de parole qui libère l’échange et favorise leur intégration sociale. La démarche est née d’un simple constat: même en maison de retraite, les personnes âgées se sentent inutiles, souffrent d’un sentiment d’exclusion et, pour la plupart d’entre elles, du manque de contacts avec l’extérieur.
Menés par des artistes professionnels, les ateliers accueillent depuis maintenant trois ans des résidents dont certains sont là depuis 30 ans…Ils se déroulent sur place à raison de deux heures par semaine mais aussi lors de sorties « sur les traces d’Albert Camus » ou de rencontres au sein d’ateliers similaires fréquentés par de jeunes collégiens, des troupes amateurs ou des artistes étrangers en résidence. La finalité de ces rencontres: réaliser une création artistique collective. Il s’agit d’improviser à partir de sa propre histoire, de son parcours de vie respectif. Cette opération de la maison Saint-Georges est une composante essentielle d’un projet plus global Camus qui a eu d’autres prolongements tout au long de Marseille Provence 2013. Grâce à l’art, l’histoire où chacun se dévoile se construit pas à pas sur les thématiques de mémoire, d’héritage culturel et de notre rapport Nord/Sud.
L’implication de la Fondation de France
La Fondation de France a soutenu ce projet à hauteur de 10 000€, ce qui a permis la poursuite de l’action qui devait s’arrêter.
Les ateliers essaiment Au vu du succès rencontré, le projet a fait des petits : un autre groupe travaille actuellement sur un thème revenu très souvent dans les improvisations, celui de la guerre, sur un texte d’Irène Némirovsky intitulé « suite française ». Enfin les ateliers se sont étendus à une maison de retraite de La Ciotat et un travail de fond a été engagé avec des théâtres étrangers (Italie, Tunisie et Espagne).
«Le fait de pratiquer un art permet de libérer beaucoup de choses, de se libérer soi-même», Jeanne Poitevin, Porteur de projet
Bou’Sol, Marseille : les boulangeries solidaires .Une nouvelle cellule d’ingénierie inscrite dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire
L’association Pain & Partage est née il y a 20 ans. A l’initiative de militants œuvrant depuis de nombreuses années dans le cadre de projets internationaux vers les pays et zones en difficultés, elle a recentré son activité au niveau local. En effet, après avoir mis en place des boulangeries en Roumanie afin d’agir face à l’inaction après la chute de Ceausescu, l’association agit maintenant depuis 15 ans à Marseille afin de permettre à des personnes exclues de retrouver le chemin du travail. Pour cela, l’association Pain & Partage assure la production et la livraison de pain.
Des boulangeries solidaires dans une logique de circuit court L’objectif est de créer une nouvelle cellule d’ingénierie et développement inscrite dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire : « Bou ’Sol ». Elle aura une double mission :
-Restructurer Pain & Partage sur le territoire marseillais et faire émerger d’autres boulangeries solidaires sur différents territoires.
-Inscrire le projet et ses valeurs de solidarité entre les hommes, les territoires et les organisations dans une dynamique collective. Pour cela, l’association veut mettre en œuvre une stratégie d’essaimage autour de la filière blé/farine/pain dans une logique de circuit court.
L’implication de la Fondation de France
La Fondation de France a soutenu ce projet à hauteur de 25.000 euros afin d’aider ce projet de création en participant aux frais du personnel et à la démarche participative.
Les résultats : 10 000 consommateurs de pain par jour à Marseille, Le chiffre d’affaire de l’association a été multiplié par deux. De ce fait, elle a pu changer de locaux, mettre en place une meilleure organisation et investir dans des nouveaux outils de communication. L’association a également pu renforcer son équipe de permanent avec aujourd’hui 7 personnes qui assurent son bon fonctionnement. Le projet a permis d’augmenter son impact avec environ 10 000 consommateurs de pain par jour sur Marseille.
« De nouvelles structures Pain & partage sont en train d’émerger notamment à Lyon, Calais et Montpellier», Samuel Mougin, Administrateur de Pain et Partage
Meta 2, Marseille : Parcours Artistique Urbain Participatif (PAUP ). Une exposition urbaine réalisée par les jeunes du quartier de Saint-Mauront à Marseille
Le quartier Saint-Mauront à Marseille est soumis à de profonds changements urbanistiques en raison d’une réhabilitation. Ce quartier est source d’insécurité et les enfants et les jeunes ne bénéficient pas d’activités culturelles. Certains sont déscolarisés et ont parfois des comportements déviants en raison de difficultés sociales, économiques et géographiques. Partant de ce constat, est née l’idée d’un projet venant des artistes de l’atelier Meta 2 et des habitants. Ils ont envie de voir leur quartier, propre, beau et veulent lui redonner une identité positive.
Embellir le quartier, le rendre joyeux L’atelier Meta 2 propose de réaliser avec les jeunes, habitant sur le quartier Saint-Mauront à Marseille, une exposition urbaine, visible dans les espaces publics (jardins, places, murs). Le but de la transformation de ces espaces, à l’aide de sculptures, peintures et mosaïques au format monumental, est d’embellir le quartier et ainsi de le rendre joyeux. Pour fabriquer cette exposition, l’association met en place des ateliers artistiques tout au long de l’année. Un parcours final cartographié serait proposé afin qu’il soit visité par des gens du quartier et de l’extérieur. Une manière, aussi, de valoriser le travail des jeunes. Ce projet s’insère dans un travail de prévention des atteintes et des dégradations de l’espace public. Dans le cadre de la gestion urbaine de proximité, l’action va contribuer à d’améliorer le cadre de vie en impliquant les jeunes habitants dans cette mutation, de leur faire prendre conscience des espaces de vie publics et de les faire participer à une action citoyenne.
L’implication de la Fondation de France
La Fondation de France a soutenu ce projet à hauteur de 15 000 euros afin de pouvoir rémunérer les intervenants artistiques.
Les résultats Chaque année l’association renouvelle son projet. En 2013, un projet artistique a été réalisé sur les bords d’autoroute. Pour 2014, c’est la création d’un mobilier urbain qui sera inauguré en avril et 4 nouveaux espaces embellis pour cette nouvelle année. «En plus des ateliers, nous éduquons les jeunes à la culture avec la visite du musée du Louvre, du musée Beaubourg ou encore du MuCEM» , Aurélie Masset, directrice de Meta2.
Rives et Cultures, Marseille : Les Fées de l’Huveaune
Un parcours de sculptures pour valoriser et ré-enchanter le cours d’eau
Fleuve côtier de l’Est provençal, l’Huveaune prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume pour finir sa course dans la Grande Bleue à Marseille, tout près du Parc Borély et des plages du Prado. La vallée de l’Huveaune est largement ignorée comme entité à part entière. Les quartiers du Très Grand Est, quand ils sont connus des Marseillais, sont d’abord « réduits » à la zone commerciale de La Valentine. Trop souvent aussi, ils ne sont perçus et utilisés que comme zone de stockage, ou encore appréhendés sur un mode nostalgique en référence aux nombreuses usines fermées.
On oublie qu’une population nombreuse y vit, tout comme le fait qu’au milieu, coule le fleuve, méconnu et souvent maltraité. L’habitat y est par ailleurs très divers : noyaux villageois en fond de vallée, villas et cabanons au pied des collines côtoient parfois des immeubles dont des grandes cités HLM classées en zone urbaine sensible (Air Bel, La Rouguière, Néréïde-Petit Bosquet…).
Soucieuse de valoriser ce patrimoine naturel et culturel et de renforcer le lien entre quartiers et communes riveraines, l’association Rives et culture accueille des habitants de ces quartiers Est et travaille, aux côtés de nombreux partenaires, à éveiller l’attention sur ce territoire, riche d’un patrimoine menacé. Elle a souhaité rendre à nouveau visible le tracé du fleuve dans son ensemble et renouer le lien entre cette partie de Marseille, le reste de la ville en aval et les communes limitrophes en amont, en poursuivant à l’Est le travail d’aménagement déjà réalisé à son embouchure. Associée à de nombreux acteurs, elle a passé commande d’une œuvre aux artistes Lucy et Jorge Orta. Contactés par le Bureau Compétences et Désirs chargé par la Fondation de France de suivre son programme « Nouveaux commanditaires », ils ont imaginé un parcours de cinq sculptures qui signalent la présence du cours d’eau sur quatre communes : Saint Zacharie, Auriol, Aubagne et Marseille.
L’implication de la Fondation de France
La Fondation de France a soutenu ce projet à hauteur de 32 500 euros destinés à la valorisation des œuvres de Lucy et Jorge Orta.
Les résultats : Cette commande a donné naissance à des personnages féminins : « les Fées de l’Huveaune ». Qu’elles se prénomment Marie (fée de la source à Saint Zacharie), Ubelka (fée du pont au Moulin Saint Claude d’Auriol), Manon (fée des berges à Aubagne), Gyptis (fée du vieux Moulin à Saint-Loup) ou enfin Ophélie (fée du lac au parc Borély), toutes sont installées, rêveuses ou actives, entre la source et l’embouchure pour donner corps à l’histoire du fleuve. Leur essence poétique, inspirée de contes, récits romantiques et légendes liées à la vallée, nous propulsent dans un univers féerique peuplé de nymphes, gitanes, princesses et déesses mères charriées par ce cours d’eau. Toutes invitent le promeneur à découvrir l’Huveaune au fil de l’eau, à inventer de nouvelles façons de vivre avec elle. Via l’art et le rêve, ce « chemin de l’eau » crée du lien social et pose question sur un problème majeur, ici comme ailleurs : la gestion de l’eau et de nos ressources naturelles.
La Maison, Gardanne : Soutien des enfants en deuil. Une écoute téléphonique pour les enfants
La Maison est un centre de soins palliatifs à Gardanne qui accueille des malades de tous âges atteints de cancer, sida ou maladies neurologiques. Deux cliniciennes de cette structure, travaillent chaque jour au plus prés des familles et les enfants en deuil. La proximité avec ses familles les a sensibilisées à la nécessité d’un accueil et d’un soutien des enfants après le décès d’un de leur parent ou d’un proche. L’expérience a montré l’utilité d’un tel dispositif de soutien pour permettre de sortir de la solitude du deuil et d’être en lien d’expression avec d’autres enfants dans la même situation. Par ce projet, elles souhaitent agir en dehors du lieu des soins, en direction des personnes vivant à Aix-en-Provence et ses environs.
D’après ce constat, elles souhaitent reconduire les ateliers et groupes de soutien pour les enfants endeuillés et mettre en place une écoute téléphonique. Ce groupe sera ouvert à des enfants concernés par un deuil, sur leur demande et à la demande de leurs proches ou/et de leur entourage scolaire. Les ateliers sont animés par 2 psychologues de La Maison. Des actions de sensibilisation sur ce sujet seront menées en direction des établissements scolaires et du public en général. Le but est de faciliter le travail de deuil au travers de la parole mais aussi au travers des médiations artistiques.
L’implication de la Fondation de France
La Fondation de France a soutenu ce projet à hauteur de 10 000 euros afin de mettre en place des groupes de soutien à des enfants en deuil et aider à la mise en place d’une écoute téléphonique.
Les résultats : Le projet a été reconduit d’années en années. Les deux psychologues ont observé que l’information en amont était aussi importante que les ateliers eux-mêmes. Le référencement de La Maison a fortement aidé à faire connaitre le projet. Aujourd’hui le projet se développe en partenariat avec de nombreuses structures comme les bibliothèques, les écoles, les mairies. « A La Maison, on aide les personnes à vivre jusqu’à leur mort », Mireille Destandau -Chargée de projet
NEJMA, Salon de Provence : Limites floues L’archipel, une nouvelle façon de partager l’espace public
Ancienne zone rurale située à la périphérie nord de Salon-de-Provence, le quartier des Canourgues est aujourd’hui un des lieux les plus peuplés de la ville. Constitué de grands ensembles construits dans les années 60, il a fait l’objet en 2009 d’un projet de rénovation engagé par la ville, essentiellement sur les équipements culturels et sportifs et certains espaces publics. Au cœur de ce quartier, l’espace Francisco Barron réunissait à la fois un centre social et des équipements sportifs en accès libre.
Ville et centre social ont mené une réflexion croisée pour requalifier ce lieu en «espace multisports et détente » tout en faisant la part belle à l’art et à la culture. Représentants d’associations et habitants ont travaillé de concert sur ce projet porté par NEJMA et formé un groupe de commanditaires. Ensemble, ils ont imaginé une nouvelle façon de partager l’espace.
Le projet a pu être confié au « Cabanon Vertical », collectif pluridisciplinaire d’artistes basé à Marseille, qui a relevé un défi de taille : concilier en un seul lieu espace culturel et sportif. Habituellement, sport et culture disposent d’infrastructures séparées : scène, terrain, loges, vestiaires, gradins… A l’espace Francisco Barron, la notion de frontière entre usages et usagers était lourdement matérialisée par les grillages des terrains de sports, barrières aussi bien visuelles que physiques. Cabanon Vertical les a rythmées, perméabilisées, mises en mouvement. Les artistes ont redessiné des lignes ondulantes, génératrices de volumes intérieurs-extérieurs, gommant la séparation sportifs/autres utilisateurs du lieu. Au final, une redistribution généreuse et douce respecte besoins et plaisirs de chacun.
Un espace de convivialité ouvert à la vie sociale et aux pratiques artistiques se déploie autour de l’aire de jeux, ponctué de « microarchitectures » destinées à faire cohabiter activités individuelles ou collectives, il se prête à l’accueil de petits spectacles de théâtre, concerts et fêtes. Limites Floues a redonné vie à un lieu ouvert à tous au-delà de l’âge, l’origine et les centres d’intérêt.
L’implication de la Fondation de France
Sans la Fondation de France, qui a octroyé 82 000 euros, et le médiateur culturel, le projet n’aurait jamais eu la portée espérée.
Les résultats Tout au long de l’année, un public varié en forte augmentation fréquente ce lieu ouvert pourtant il y a tout juste quelques mois : habitants de Salon et même des alentours, jeunes gens, familles… Les associations comme les institutionnels l’utilisent de plus en plus souvent pour des événements festifs, culturels ou sportifs. Prochainement la création d’une manifestation spécifique à l’équipement, « Le jour de l’Archipel », est même envisagée. Les raisons d’un tel succès ? La qualité de la conception permet de conjuguer sport, art et lien social. A ce jour, quatre villes sont venues étudier qualité et approche de ce projet, une fiche expérience a été développée par le centre de ressources régionales de la politique de la ville …
«Ce projet va aujourd’hui au-delà de nos espérances, il produit une nouvelle façon de concevoir les espaces en décloisonnant et en multipliant les usages», Dalila Belheine, responsable du projet