Publié le 24 avril 2014 à 23h00 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h43
une augmentation de la fiscalité apparaît difficilement évitable
Et ce jeudi 24 avril, Guy Teissier s’appuyant sur un audit, commandé le 7 avril, réalisé par Alain Vervisch, consultant en finances locales, a annoncé la couleur à la veille du vote du budget primitif. Après avoir présenté son analyse financière « Rétrospective et prospective », Alain Vervisch a conclu cette étude par « une augmentation de la fiscalité qui apparaît difficilement évitable ». Le consultant d’ajouter que ce n’est pas « la seule solution » et qu’il existe encore d’autres éléments au rang desquels « la stabilisation de la masse salariale qui est trop importante et la réduction du coût de la sous-traitance qui doit baisser ». Préconisant également : « Un effort de 15 millions d’euros par an en moyenne sur l’épargne gestion et, une réduction de 250 M€ du montant annuel des «investissements». Impliquant ainsi «de revoir un certain nombre de programmes engagés».
Une hausse de 2 points pour la taxe foncière et 1 point pour la taxe d’habitation
Fort de ces informations Guy Teissier d’insister : «La situation est préoccupante pour nos finances. Nous devons réagir et nous n’avons pas d’autres choix que d’agir sur plusieurs leviers». De fait, il annonce une « légère » hausse «indispensable » de la fiscalité : 2 points pour la taxe foncière et 1 point pour la taxe d’habitation. Pour un ménage avec deux enfants cela signifie une augmentation de la taxe foncière de 5€ par mois et une taxe d’habitation à 2€ par mois. En ce qui concerne la maîtrise de l’investissement : « Il faut -selon lui- répondre aux besoins importants du territoire. A nos collègues maires nous rappellerons nos ressources limitées et hiérarchiser les projets». Il évoque ensuite le budget de 400 millions d’euros pour 2014, le double du fonctionnement annuel. « Un dérapage des investissements sur les 18 communes avec la mise en œuvre de parkings, de la voirie, des transports sur Marseille en l’occurrence. Nous avons discuté avec les maires pour prioriser leur choix».
Il y a beaucoup de marges d’économie à faire
Guy teissier revient sur la dette qui est 1,5 milliard d’euros. «Nous allons nous employer à réduire l’usage d’emprunt. Les banques ne nous suivront plus. J’ai rencontré le préfet de région et il ne s’est pas gardé de me dire que nous étions sous surveillance avec un risque de mise sous tutelle».
Il estime : «Il y a beaucoup de marges d’économie à faire : réduire le train de vie de notre institution, mes frais de représentation, les embauches, une maîtrise des salaires, revoir le parc automobiles, les subventions aux associations, etc. » Et d’avancer que la liste «des économies» serait donnée dans quelques mois.
«Nécessité fait loi…»
Jean Montagnac, vice-président de MPM délégué aux finances précise: « Ce travail nous le faisons dans le cadre d’une commission qui réunit les maires, toutes sensibilités confondues. Les premiers documents que nous avons obtenu a concerné la masse salariale qui entre 2009 et 2013 a connu une augmentation de 5 à 7 millions d’euros par an».
Guy Teissier de conclure : « Nécessité fait loi… »
Patricia MAILLE-CAIRE
