Publié le 7 mai 2014 à 20h25 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h50
Les samedi 10 mai et dimanche 11 mai, dans le cadre du cycle «Un monde meilleur ou le meilleur des mondes » le MuCEM propose une thématique sur la guerre d’Espagne avec des regards d’hier et d’aujourd’hui. Entre le début de la guerre civile espagnole et l’été 1937, la CNT, syndicat anarcho-syndicaliste alors très influent, a produit 200 documentaires ou reportages et 8 fictions. En partenariat avec Horizontes del Sur, le MuCEM présente trois d’entre elles, miraculeusement rescapées de 35 ans de franquisme, et inédites à Marseille. Associé à ces raretés, un film récent, qui montre la volonté des cinéastes espagnols d’aujourd’hui d’aborder cette période.
Samedi 10 mai
– A 18 heures, «Barrios bajos», de Pedro Puche (Espagne, 1937, 1h34), VOST. Avec José Telmo, Rosita de Cabo. Après avoir tué l’amant de sa femme, un jeune avocat barcelonais se réfugie dans le Barrio Chino auprès d’un docker rustre mais au cœur d’or qu’il a autrefois défendu.
Les codes du mélodrame associés à une dénonciation vigoureuse du proxénétisme !
– A 20 h 30, « Aurora de esperanza » d’Antonio Sau (Espagne, 1937, 58 min), VOSTF. Avec Félix de Pomés, Enriqueta Soler Barcelone, 1935.
Durement frappé par la crise, sans travail, Juan se révolte contre les humiliations que sa femme et lui sont obligés de subir. Il organise une « Marche de la faim », puis prend les armes avec ses compagnons.
– Suivi de « Nosotros somos así » de Valentin R. Gonzales (Espagne, 1937,
30 min), VOSTF. Une comédie musicale jouée par des enfants, à la manière des films de Shirley Temple… Mais avec l’esprit de la CNT !
Les deux séances seront suivies d’un débat avec Amado Marcellan (fils d’un militant de la CNT exilé en France), qui a activement participé à la reconstitution et à la renaissance de ces films. Un buffet espagnol sera proposé entre les séances, dans le forum.
Dimanche 11 mai
– A 18 heures, «La Buena nueva», de Helena Taberna (Espagne. 2008, 1h43), VOSTF. Avec Unax Ugalde, Bárbara Goenaga.
Espagne, 1936. Tout imprégné de l’idéal évangélique, un jeune prêtre se voit assigner une paroisse dans un petit village de Navarre, bientôt dominé par les franquistes. La réalisatrice s’est inspirée directement du journal tenu par son grand-oncle durant la guerre civile.
Séance présentée par François Rodriguez, de l’association Horizontes del Sur.
Les séances ont lieu à l’Auditorium, J4, niveau -1. Tarifs : 5 et 3 euros.