Publié le 19 mai 2014 à 19h36 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h51
La Région Provence-Alpes Côte d’Azur a fait de la démocratie de proximité une marque de fabrique. Dans ce cadre elle consulte régulièrement les habitants du territoire en organisant des États-Généraux. Cette année il s’agit de «donner enfin leur place aux jeunes» après, en avoir organisés sur les services publics, la démocratie ou encore l’eau.
Michel Vauzelle, le président de Région, explique : «Il y a urgence à s’interroger sur la place faite aux jeunes dans une société qui semble parfois se construire sans eux». Et c’est dans un amphithéâtre comble de la Villa Méditerranée que s’est tenu le lancement de cet ambitieux dispositif. Des lycéens, des jeunes en emploi d’avenir, du service civique, des Centres de Formation des Apprentis, des Foyers ruraux, de toute la région ont, en effet, participé à ce lancement. Le processus va se poursuivre jusqu’en septembre 2014 à travers des rencontres pilotées par la région et des «Fabriques de la démocratie», à l’initiative d’associations ou de syndicats, qui seront organisées dans chacun des départements de la région.«Qu’elles regroupent 5 ou 100 participants, ces Fabriques sont le cœur de l’opération». Tout débat démocratique sur le thème de l’engagement et de la participation des jeunes peut recevoir le label «Fabrique des États-Généraux de la région». Les différentes contributions seront rassemblées dans un cahier des États-Généraux en octobre 2014. ce document fournira la matière première pour élaborer des propositions concrètes.
«Comment faire pour qu’enfin, tous les jeunes accèdent à l’autonomie ?»
Michel Vauzelle considère : «Des jeunes bougent, agissent, se mobilisent mais ne sont pas suffisamment présents et visibles. Beaucoup d’autres sont laissés au bord du chemin. Comment faire pour qu’enfin, tous les jeunes accèdent à l’autonomie, prennent leur destin en main, soient entendues et participent à la vie publique ?». Il poursuit : «Le but de ces États-généraux est de mettre à l’honneur les expériences, les découvertes, idées innovantes liées à la place et à l’engagement des jeunes, mais aussi à faire émerger de nouveaux moyens, des méthodes ou encore des propositions, pour réinventer les conditions d’un dialogue constructif et respectueux ».
Cinq grandes thématiques aliment ces rencontres : la places des jeunes dans les décisions qui les concernent; bénévolat et volontariat ici et ailleurs; réseaux sociaux et nouvelles formes d’engagement; créer, innover, entreprendre, s’épanouir, le souffle de talent des jeunes ; accéder à l’autonomie quand on est jeune.
Michel Vauzelle revient sur l’importance qu’il attache à la démocratie participative : «Elle est une partie de la solution à la crise politique que nous connaissons car elle nourrit le programme du candidat, lequel, une fois élu, revient devant les citoyens pour définir comment mettre en œuvre le programme. Il s’agit donc d’un dialogue permanent permettant d’écouter, respecter les citoyens, de leur permettre d’être acteur et de comprendre les évolutions en cours.»
«Ce n’est pas si simple d’être jeune aujourd’hui »
Il dénonce la mondialisation, l’ultra-libéralisme, les peuples dépossédés de leur souveraineté : «Ici, nous essayons de résister, c’est là la noblesse de la politique. Au-delà, nous devons trouver de nouvelles façons de faire de la politique. Il nous faut trouver des solutions pour, à la fois, gagner dans la compétition économique et, en même temps, créer des emplois». Constate : «Ce n’est pas si simple d’être jeune aujourd’hui. Oui, c’est une chance d’être jeune mais les difficultés sont nombreuses, diverses : l’emploi, le logement, la solitude parfois. Face à tout cela la Nation doit avoir la jeunesse comme première priorité car si elle ne s’est pas intégrée cette dernière elle sera en danger de mort».
Nathalie Lefebvre, vice-présidente du Conseil régional en charge des services publics et de la démocratie de proximité, explique: «L’objet de ses États-Généraux est de nous permettre d’améliorer nos dispositifs. Nous voulons être à l’écoute des évolutions pour être toujours plus et mieux à l’écoute des préoccupations de la jeunesse». Elle précise: «Bien sûr nous disposons d’outils, d’études, mais rien ne saurait remplacer l’intervention des intéressés eux-mêmes ».
Michel CAIRE
L’atelier des Fabriques vous aide à organiser votre Fabrique
L’équipe des Fabriques des États-Généraux de la Région est à votre disposition tout au long de la mise en place de votre événement : conseils pratiques, communication, production et mise en valeur du contenu des débats…
La Région vous accompagnera notamment à travers ses outils de communication. Le site Écho-citoyen servira notamment de relais. Ainsi tous les internautes pourront voir les différentes programmations. Y seront notamment relayées les informations relatives au lieu, thème, contenu, date, des Fabriques. Cet outil permettra à tous les citoyens de la région de prendre part, s’ils le souhaitent, aux Fabriques.
La Région veut aller à la rencontre des citoyens. Pour chaque Fabrique, si vous le souhaitez, un ou plusieurs élus pourront être présents, ainsi que des membres de la Région et, au moins un membre de l’atelier des Fabriques.
Un kit de la Fabrique est également proposé il comprend notamment des documents qui vous aideront à la tenue de la Fabrique, dont un fonds documentaire sur les questions de la jeunesse à disposition sur le portail: Écho-citoyen