Publié le 27 mai 2014 à 19h26 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h51
C’est à la Villa Méditerranée que s’est tenu, ce lundi 26 mai, la réunion de lancement d’Euromed Invest. Ce projet pour la promotion des investissements et partenariats d’affaires, cofinancé à hauteur de 80% par la Commission européenne, vise à contribuer au développement économique inclusif de la région. Cette opération compte 10 pays partenaires au sud de la Méditerranée : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Tunisie ainsi que, dans le cadre des nouvelles règles définies par l’UE, la Syrie. Les 28 pays membres de l’UE sont aussi associés. Au Nord et au Sud chacun pouvant bénéficier de cette politique.
Plus spécifiquement, le projet vise à soutenir les réseaux d’affaires et d’investissement dans la mise en œuvre de stratégies d’appui à la création et au développement international des micros, petites et moyennes entreprises. Euromed Invest entend cibler des secteurs prometteurs en termes de création d’emploi et de retombées économiques : agro-alimentaire, eau et énergies renouvelables, tourisme, transports et logistique, industries culturelles et créatives.
En introduction des travaux Michel Vauzelle, le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, insiste sur l’importance de «la diplomatie participative, une démarche visant à rapprocher les jeunesses, les peuples».
Puis de saluer le travail accompli par Anima Investment Network. Cette dernière est une plateforme multi-pays de développement économique de la Méditerranée. Le réseau Anima réunit 80 agences gouvernementales et réseaux d’affaires, de financement et d’innovation du pourtour méditerranéen. L’objectif est de contribuer à une amélioration continue du climat des affaires et à la croissance de l’investissement dans la région Méditerranée. Il n’ignore pas l’actualité : «L’Europe vient de connaître des élections dont les résultats, notamment en France, sont significatifs de l’inquiétude des peuples. Une partie de la réponse à cette inquiétude réside dans la Méditerranée qui ne relève pas de la politique de voisinage mais de la communauté de destin, de la cohabitation. Tout ce qui sera fait pour apaiser, renforcer la coopération économique aura une influence sur la politique intérieure de la France, mais aussi de l’Europe».
Emmanuel Noutary, le directeur d’Anima, indique : « Nous n’avons pas eu l’occasion de nous mobiliser depuis deux ans et là, nous nous retrouvons à 150 participants, c’est considérable. Mais, nous avons un grand défi à relever : redonner confiance aux Européens dans la Méditerranée et aux Méditerranéens dans l’Europe». Avant de souligner que les investissements «ont considérablement baissé ces dernières années».
«C’est à nous de poursuivre les efforts pour le développement de la Méditerranée»
Pour Louis Aloccio, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence : «La Méditerranée, au Nord comme au Sud, n’a pas été épargnée par la crise mais les pays du Sud ont gardé une dynamique». Il évoque l’importance des PME dans la lutte contre le chômage avant de considérer : «C’est à nous de poursuivre les efforts pour le développement de la Méditerranée».
Didier Parakian, représentant le Maire de Marseille se réjouit : «Aujourd’hui la Méditerranée se retrouve à Marseille», rappelant que la ville «s’inscrit résolument dans le cadre du partenariat euroméditerranéen ».
Les révolutions arabes marquent un tournant dans les relations entre l’Europe et la rive Sud et Irène Mingasson, chef d’unité à la Commission Européenne, parle d’un programme de 4,5 milliards d’euros pour soutenir les transitions démocratiques. «Sur la période 2014-2020 nous allons poursuivre et amplifier cette action». Elle signifie l’importance que les entreprises européennes attachent à un système ouvert, transparent et sécurisé pour venir s’installer. Et d’assurer à propos des enjeux : «La création de 5 millions d’emplois chaque année».
Vladimir Rojanski, gestionnaire de programmes régionaux EuropAid, conclut cette première série d’interventions. Il explique que plusieurs programmes visent à développer le commerce, les investissements, dans les pays du Sud de la Méditerranée.
Le projet Euromed Invest prévoit 127 actions, 15 publications et 3 plateformes web à mettre en œuvre sur une période de 36 mois. Des ateliers, des enquêtes et des plans d’actions associant les parties prenantes du projet dans les secteurs stratégiques sont également au programme, tout comme la mise en place d’outils promotionnels. Tout comme la mise sur pied de programmes de mentorat pour les entrepreneurs, les entreprises, les clusters et les organismes de soutien aux entreprises afin de favoriser des projets communs, des co-localisations et du transfert de savoir-faire.
Michel CAIRE
Euromed Invest
Euromed Invest est coordonné par Anima Investment Network dans le cadre d’un consortium constitué de six partenaires : Eurochambres (Association des Chambres de commerce européennes), Ascame (Association des Chambres de commerce de Méditerranée, Businessmed (Union Méditerranéenne des Confédérations des Entreprises), EMDC, (Fondation euro-méditerranéenne pour le développement des micros, petites et moyennes entreprises), Gagic (Chambre de commerce germano-arabe), EABC (Euro-Arab Business Council). Soixante dix neuf organisations de 26 pays sont également affiliées au projet.