Publié le 2 juin 2014 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h52
Un propos qui ne convainc pas les syndicalistes. Ainsi, pour Frédéric Alpozzo, CGT : «Arnaud Montebourg est en pleine compétence dans ce dossier où nous voyons la Caisse des Dépôts et Consignation pratiquer des blocages. Place aux actes! On n’attend pas des promesses, mais des actes concrets d’ici l’Assemblée générale des actionnaires qui doit se dérouler le 24 juin ». La CGT menace de lancer une grève à cette date, «sans engagement de l’État». Il conclut : «Si rien ne change, si la SNCM ferme, Valls, Montebourg, devront expliquer pourquoi ils ont laissé sombrer une entreprise, pourquoi ils n’ont pas respecté une lettre de pré-commande au chantier naval de Dunkerque».
«Nous l’avons trouvé sensible au fait que la parole publique soit actuellement reniée à ce point », juge pour sa part Maurice Perrin, représentant CFE-CGC.
Il indique avoir remis un dossier sur la situation de l’entreprise au ministre. Concernant les fameuses amendes infligées par l’Europe, il cite Guy Carcassonne : « Il avait démontré devant le Conseil d’État que si la Délégation de service public était jugée illégale c’est l’ensemble des Délégations de service public qui devrait l’être également. En ce qui concerne la privatisation nous avons là un dossier où certes la SNCM est impliquée… tout comme la collectivité territoriale de Corse, l’État français… et la commission européenne. C’est dans le dossier que nous lui avons remis, dossier que nous entendions mettre en avant lors de la table-ronde promise par l’État, promesse non tenue à ce jour».
Michel CAIRE