Marseille: La Fondation Monticelli présente les œuvres du sculpteur Ghiorgo Zafiropulo jusqu’au 7 septembre

Publié le 8 juin 2014 à  23h08 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h52

« Paradis Perdu » bronze 1969, R.Noureev et M.Fonteyn sculpture de Ghiorgo Zafiropulo (Photo D.R.)
« Paradis Perdu » bronze 1969, R.Noureev et M.Fonteyn sculpture de Ghiorgo Zafiropulo (Photo D.R.)
La Fondation Monticelli à Corbières non, loin de l’Estaque (16e) présente jusqu’au 7 septembre 2014, l’œuvre du sculpteur Ghiorgo Zafiropulo, décédé il y a vingt ans. Cet esthète passionné par la danse contemporaine est un véritable chantre du mouvement.
Né à Marseille en 1909 de parents grecs, homme de lettres au passé cosmopolite, Ghiorgo Zafiropulo a étudié le Bouddhisme et l’histoire de l’art, puis a commencé par dessiner et peindre en Afrique du Sud en 1952 et sculptera jusqu’à sa disparition en 1993.
Autodidacte, il était intéressé par la représentation de la dynamique du mouvement. Il s’est tourné vers la sculpture avec l’idée de fixer les cadences animales, puis, fasciné par le ballet, celles des danseurs en intégrant l’espace «temps» de façon tridimensionnelle. Ghiorgo Zafiropulo prit pour inspiration les plus grands artistes de l’époque dont notamment Noureev et Margot Fonteyn. Ces œuvres capturant l’apogée du mouvement ont une présence vitale et joyeuse et les corps semblent animés d’une immense légèreté et d’allégresse. Modelées dans un mélange de cires très dures qui donnaient un aspect proche du bronze, c’est à Florence qu’il choisit de les faire fondre.
Il exposa à plusieurs reprises ses œuvres, en Autriche, en Suisse, en Belgique et en France, y compris dans de grandes galeries comme Bernheim à Paris, mais à l’exception de l’œuvre appelée «Hommage à Balanchine», Ghiorgo Zafiropulo ne les fit jamais connaître, par modestie, aux grands danseurs qui furent ses sources d’inspiration. Trois d’entre eux professent encore actuellement, au sommet de l’enseignement mondial, à New York et au Bolshoï. Lawrence Rhodes, directeur artistique à la Division de Danse de l’Académie Juilliard qui a inspiré avec son épouse l’œuvre «After Eden», témoigne : «Cela a été formidable de découvrir l’œuvre de Ghiorgo Zafiropulo. Il a parfaitement capté les notions de pesanteur et de gravité dans la gestuelle de la danse, tout comme la beauté et l’esthétique des lignes corporelles générées par les danseurs. L’on peut ressentir le mouvement dans ses sculptures». Et Je suis heureux d’être pour une part dans cette exposition particulière de l’œuvre de Ghiorgo et espère que vous apprécierez toute cette grande œuvre inspirée par d’importants artistes du monde de la danse».
M.D.
Plus d’info: Fondation Monticelli

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