Publié le 29 juin 2014 à 19h03 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h55
Où qu’il se trouve, « l’archange » a dû être heureux, ce vendredi 27 juin en fin de journée. « Archange » : c’est le surnom donné par ses amis à Gabriel Dussurget, fondateur du Festival d’Aix-en-Provence et dont il fut le directeur artistique de 1948 à 1972. Et au cœur du « triangle d’or » aixois de la culture vivante, entre le Grand Théâtre de Provence, la Cité du livre, le Pavillon Noir d’Angelin Preljocaj et le tout nouveau Conservatoire Darius Milhaud, une rue porte désormais son nom.
Et ceux qui n’ont pas eu le bonheur et la chance de la connaître ont désormais la possibilité de mettre un visage sur le nom, un délicat bas-relief de bronze réalisé avec talent par Christine de Trincaud la Tour, le représente fidèlement. Et autour du visage saisissant, l’artiste aixoise a symbolisé le théâtre de l’Archevêché des années cinquante avec orchestre, arbre et décor de Cassandre.
Vendredi, donc, en présence de nombreuses personnalités qui avaient répondu à l’appel de Kathleen Fonmarty-Dussurget, Présidente de l’association Gabriel Dussurget et nièce de ce dernier, le bas-relief était dévoilé par Maryse Joissains-Masini, Maire, qui tenait, en cette circonstance, à faire venir à ses côtés son prédécesseur, Jean-François Picheral. Autres présences sympathiques et significatives, celles de Louis Erlo, qui succéda à Gabriel Dussurget à la direction du Festival et de Gabriel Bacquier, le baryton français qui fit les belles heures du théâtre de l’Archevêché sous Dussurget, mais aussi sous Erlo. Gabriel Bacquier, quatre-vingt-dix printemps cette année, qui disait à cette occasion combien sa carrière et lui-même étaient redevables à « l’archange » qui lui avait confié son premier rôle de Don Giovanni au Festival d’Aix-en-Provence.
Quelques minutes plus tard, c’est ce même Gabriel Bacquier, en pleine forme, qui remettait le prix Gabriel Dussurget à la soprano norvégienne Mari Eriksmoen qui fit les beaux jours de l’Académie Européenne de musique en 2009 et qui embrasse pour la première fois le rôle de Pamina, dans « La Flûte enchantée » qui ouvre le Festival le 2 juillet au Grand Théâtre de Provence. Rappelons que depuis 2006, ce prix récompense de jeunes artistes révélés par l’Académie européenne de Musique et le Festival.
Michel EGEA