Publié le 30 juin 2014 à 14h01 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h55
Depuis six ans, Bernard Foccroulle, le directeur du Festival d’Aix-en-Provence a la bonne idée de convier tous ceux qui le désirent pour un grand concert gratuit donné sur le cours Mirabeau, sous l’œil du Roy René. C’est PARADE[S], l’ouverture populaire et bon enfant du Festival. Depuis l’an dernier, ce concert est aussi une passerelle entre « Aix en juin », le prélude, et « le » Festival.
Dimanche soir, l’affluence sur l’une des plus belles allées XVIIe prouvait combien le public est friand de cette manifestation devenue un rendez-vous incontournable.
Des milliers d’auditeurs, jeunes et moins jeunes, étaient rassemblés là, entre les hôtels particuliers, pour apprécier la musique de Rameau et celle de Rossini. Les intermittents du spectacle étaient là, eux-aussi, venus de Marseille pour une opération « tapis rouge ensanglanté » visant à faire connaître leurs revendications. Une manifestation qui ne voulait pas perturber le déroulement artistique de la soirée et qui a pris fin alors que les Musiciens du Liuvre Grenoble entraient sur scène. Sous la direction de leur chef fondateur, Marc Minkowski, et toujours sous l’œil marmoréen du Roy René, ils débutaient la fête avec l’ouverture des « Boréades » de Rameau, un opéra baroque qui fut ressuscité par le Festival aixois le 21 juillet 1982 au théâtre de l’Archevêché. Cette année-là, Louis Erlo succédait à Bernard Lefort à la direction de la manifestation et Marc Minkowski, lui, créait Les Musiciens du Louvre.
Autant d’anniversaires célébrés le 18 juillet prochain puisque cet ouvrage sera donné en version concert par Minkowski et les siens au Grand théâtre de Provence. Et après avoir entendu l’ouverture et une suite de danses dimanche soir pour PARADE[S], on a hâte d’y être…
Rossini est aussi à l’honneur cette année. Et la joyeuse troupe du « Turc en Italie » (huit représentations entre le 4 et le 22 juillet au théâtre de l’Archevêché) était mobilisée pour donner des airs du « Barbier de Séville » et du « Turc« . L’occasion d’apprécier, d’ores et déjà, les qualités vocales d’une distribution hors-pair que l’on retrouve sur notre photo ci-dessus. Quelques minutes avant ce concert, Marc Minkowski nous confiait combien il était heureux de retrouver Aix-en-Provence, mais aussi de pouvoir travailler une œuvre de Rossini en compagnie de ces artistes « exceptionnels ».
« Minko » qui prenait visiblement beaucoup de plaisir à diriger son excellent orchestre pour une édition de PARADE[S] qui demeurera dans les annales du Festival.
Michel EGEA