Publié le 4 juillet 2014 à 22h22 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
On ne pouvait imaginer mieux que la Friche de la Belle de Mai pour l’implantation de l’Institut méditerranéen des métiers du spectacle (IMMS). Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour créer des passerelles entre l’IMMS -qui regroupera l’Erac (École régionale d’acteurs de Cannes), les apprentis du futur CFAMS (Centre de formation d’apprentis des métiers du spectacle) de l’ISTS (Institut supérieur des techniques du spectacle)- et ce lieu dédié à la culture.
Après une lecture de comédiens de l’Erac, sous la conduite du metteur en scène Guillaune Cantillon, la construction déjà bien avancé du futur établissement a été officiellement lancé par la traditionnelle pose de la première pierre par les financeurs du projet. Ainsi Michel Vauzelle, président de la Région Provence Alpes Côte-d’Azur, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille et Marc Bollet, président de la Friche de la Belle de Mai ont signé le parchemin qui a été scellé pour la postérité dans la pierre. L’IMMS devant ouvrir ses portes à la rentrée 2015.
Marc Bollet de se réjouir de voir les collectivités s’unir autour d’un projet culturel. «Comme tout ce que nous construisons ici, au sens noble du terme, c’est un projet social, urbanistique, culturel et éducatif» La Friche de la Belle de Mai, poursuit-il: «C’est 45 000 m² ouvert sur la culture en plein cœur de la ville, d’un quartier». Et de rappeler quelques dates: 2011 rénovation et construction du Panorama; 2012, ouverture de la crèche «si chère à la maire de secteur Lisette Narducci»; 2013, inauguration de 2 salles de théâtre et «demain en 2015 l’ouverture de l’Institut. Pour 2016, d’autres projets sont à venir.» Et à l’attention des collectivités de lancer: «On aura besoin de vous».
Jean-Claude Gaudin après avoir rappelé la stratégie municipale pour le secteur de la Belle-de-Mai évoque la place de l’IMMS. «Elles est essentielle pour l’avenir de la Friche mais aussi de toute la filière professionnelle.» Et de rappeler : «Avec près de 13 000 actifs dans notre région, le secteur du spectacle vivant représente à lui seul plus de 33% de l’emploi culturel en Paca et Marseille accueille plus d’un tiers de ces emplois». Ainsi pour le maire: «La formation des techniciens et des artistes est un véritable investissement d’avenir pour le spectacle vivant et plus largement pour notre économie.» Il tient également à souligner : «Marseille, c’est 200 films, courts métrages… tournés chaque année. On nous demande des autorisations pour occuper des rues, des bâtiments mais en échange je demande aux réalisateurs, concepteurs qu’ils fassent travailler les intermittents de Marseille. Aujourd’hui ce qui se passe avec les intermittents relève de l’État.»
Michel vauzelle d’avancer: «Je connais les lignes de force de ce projet. Les 60 techniciens et apprentis vont consolider l’Erac et l’ISTS dans les réseaux du bassin méditerranéen, qui est une communauté de destin avec notre région.» Soulignant la volonté du gouvernement à l’instar de l’Espagne «de faire de Marseille une grande capitale de la Méditerranée comme Barcelone.» Le président de la Région considère: «L’IMMS comme un Pôle ressource à l’usage des concepteurs, la Friche étant un acteur central.» Évoquant le CFAMS qui prendra place au sein de l’IMMS, il estime qu’«il aura beaucoup de retombées directes sur la Région.» Dorénavant, à la Friche se réjouit Michel Vauzelle: «Des comédiens et des techniciens vont être réunis dans un même espace, ce sera une fréquentation quotidienne du partage, une mixité sociale, qui est typique de Marseille». Et de conclure son intervention en rappelant:« La solidarité du Conseil régional avec le combat des intermittents du spectacle. On n’est pas intermittent pour la fortune et je réclame chaque jour au gouvernement la relance des négociations. C’est le spectacle vivant qui fait vivre cette région. Les talents y sont soutenus et respectés.»
Patricia MAILLE-CAIRE
L’Institut méditerranéen des métiers du spectacle
L’IMMS réunira les formations destinées aux élèves comédiens du spectacle de 3e année de l’Erac (École régionale d’acteurs de Cannes) et les apprentis du futur CFAMS (Centre de formation d’apprentis des métiers du spectacle) de l’ISTS (Institut supérieur des techniques du spectacle Avignon) dirigés respectivement par Didier. Abadie et David Bourbonnaud. Comédiens et techniciens vont être regroupés au sein d’un même bâtiment.
L’Erac est habilité à délivrer un Diplôme national supérieur professionnel de comédien (DNSPC)
Le CFAMS délivrera un diplôme de technicien des métiers du spectacle (niveau IV) et deux certifications professionnelles de régisseur Son/Video (niveau III)
Au-delà, il s’agit aussi de promouvoir et consolider l’implication de l’ERAC et l’ISTS dans les réseaux régionaux, nationaux , internationaux et plus particulièrement ceux du bassin méditerranéen; de développer un pôle ressource à l’usage des concepteurs, artistes , interprètes, auteurs, techniciens, chercheurs et universitaires. Et enfin l’IMMS sera un acteur central du Pôle Arts de la scène.
Le Bâtiment sera réparti sur 5 niveaux
D’une superficie de 2 509m² est d’une hauteur de 19,9 mères, l’IMMS conçu par l’architecte Jean-Louis Duchier, sera réparti sur 5 niveaux, avec au cœur du bâtiment, un atelier théâtre. «C’est le point fort du projet: les étudiants, les stagiaires et les apprentis évolueront dans un univers réaliste et très technique». On y retrouvera également un plateau numérique, une cage de scène avec gril, fosse, passerelles techniques et équipement scéniques, des gradins. Seront aussi rassemblés des salles de cours, de répétitions, de conférences, des espaces d’ateliers et de stockage et des bureaux pour l’administration.Ce bâtiment est réalisé en structure béton avec une charpente métallique pour une partie de la couverture. Les façades sont traitées par une double peau parement bois et tôle métallique ondulée, parfois pleine, parfois perforée. Les menuiseries seront en aluminium brut.
Le coût total de l’opération est de 8M€. Elle est financée par le Conseil régional : 3,4M€; la ville de Marseille: 3,4M€; la SCIC-SA Friche de la Belle-de-Mai : 1,2M€
