Coup d’envoi du Mondial La Marseillaise à pétanque : Ambiance ambiance ce dimanche au parc Borély

Publié le 6 juillet 2014 à  22h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h55

Les allées du parc Borély ont vibré aux rythme des boules (Photo Robert Poulain)
Les allées du parc Borély ont vibré aux rythme des boules (Photo Robert Poulain)
Il y a foule en ce dimanche matin au parc Borély (Robert Poulain)
Il y a foule en ce dimanche matin au parc Borély (Robert Poulain)

Tout a commencé la veille, samedi soir, par une soirée éblouissante au parc Borély en présence de nombreuses personnalités du monde économique, politique, de la presse, du spectacle et des boules. Une soirée incontournable du Mondial, dominée par un spectacle féerique et un concert exceptionnel du gentleman Murray Head qui a enflammé un public conquis par une star so British et so French. Engagé, humain et si… On l’aurait suivi jusqu’au bout de la nuit d’ Avalon à Say it ain’t so, Joe en passant par Los Angeles ou encore la très sensuel Never even Thought. C’est la banane dessinée sur le visage que les invités ont quitté ces lieux qui ce dimanche matin, étaient le théâtre du lancement du concours le plus prisé des boulistes professionnels comme des amateurs, le Mondial La Marseillaise à pétanque présidé par le non moins célèbre Michel Montana.
Dès ce dimanche matin les allées du parc Borély on vibré au rythme des boules. En famille, entre amis, licenciés ou pas, les équipes s’affrontent. S’il existait un Saint, patron des boulistes, il aurait eu droit à quelques prières. L’objectif étant d’aller le plus loin possible. «Il est vrai que l’on s’amuse, que c’est du plaisir mais on ne jette pas les boules, on joue», explique Francis sous le regard amusé de ses amis. D’autres se disputent. Alain veut épicer l’apéritif en lançant à celui qui est le plus contrarié : «C’est vrai qu’il t’a mal parlé.» Relançant ainsi, la douleur d’un cuisant échec.
Mais, les colères ne sont que celles que l’on connait dans le midi, grosse voix, verbe haut et puis, on boit l’apéro.
La population mondialesque se divise en deux ceux qui décortiquent avec d’autant plus de détails leur défaite qui, pour héroïque qu’elle soit, fut parfois rapide et ceux qui racontent leur victoire fin prêts à en découdre avec la prochaine équipe adverse.
Toutes les générations se retrouvent ici de super mamy la pointeuse au minot, prodige de la famille, qui est un tireur à l’avenir tout tracé. Papa veille au grain.
Généreux, le soleil n’a pas lésiné sur la chaleur et les chapeaux et autres bobs sont de rigueur. Mais le couvre-chef n’est pas pris au hasard, il affiche son appartenance à un club, à une ville, à un pays.
Des chants s’élèvent au loin, de la musique, c’est la fête.
Youri est un perdant heureux, il attaque son copieux sandwich à pleine dent, jouant les superviseurs pour quelques amis encore en lice même s’il se fait rabrouer. C’est tellement mieux d’être le conseilleur.
Émilienne, 80 printemps, assise sur son petit pliable, dans l’herbe, à la fraîche, est une supportrice de ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants. «Moi je ne joue plus, ma carcasse ne me porte plus mais on pourrait faire un club rien qu’avec la famille», avance-t-elle en riant.
La journée passe les équipes se raréfient, les joueurs deviennent spectateurs, il vrai que certaines parties menées par les champions sont à couper le souffle, du grand spectacle. Et là, on est dans la stratégie, le millimètre près.
Patricia MAILLE-CAIRE

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