Publié le 7 juillet 2014 à 19h24 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h55
Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, Sénateur des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Sénateur des Bouches-du-Rhône, Guy Teissier, Président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Député des Bouches-du-Rhône de réagir dans une déclaration commune à propos du choix de l’État sur le devenir de la SNCM.
« M. le Secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier, a fait connaître par courrier adressé aux salariés de la SNCM, le choix de l’État pour une mise en règlement judiciaire de la compagnie, dans le but d’effacer les dettes relatives aux condamnations contestées de la Commission Européenne.
Nous constatons avec surprise que cette position contredit totalement les conclusions unanimes du groupe d’experts et d’avocats qui avait travaillé sur cette question à la demande du Ministre il y a seulement quelques mois, et qu’aujourd’hui, le Secrétaire d’État rejoint les positions du Président de Transdev et de Veolia qui qualifiaient la SNCM de « boulet »…
Nous, collectivités territoriales, de la Ville de Marseille, du Département des Bouches-du-Rhône, et de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, considérons qu’il existe d’autres solutions pour sauver cette grande entreprise régionale, pour sauver le service public de la desserte maritime continent-Corse, pour maintenir la place du port de Marseille dans la desserte des pays d’Afrique du Nord et lui conserver sa vocation de grand port de la Méditerranée.
Nous demandons solennellement à l’État, et aux actionnaires privés Veolia / Transdev, de s’engager à respecter un moratoire de quatre mois minimum, soit jusqu’à fin octobre, gelant ainsi toute démarche de mise en œuvre de procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, afin de permettre aux professionnels, dont certains sont des acteurs importants de l’économie régionale, de finaliser un projet de reprise cohérent, respectant l’emploi, l’activité économique et privilégiant l’investissement et l’acquisition de nouveaux navires plus adaptés à l’activité et condition du redressement de la SNCM.
Les salariés de la SNCM devront pour leur part immédiatement suspendre leur mouvement de grève, respecter ce moratoire, et s’impliquer dans ce projet de modification de l’actionnariat, porteur d’espoir et d’avenir pour eux-mêmes et la SNCM.»