Publié le 11 septembre 2014 à 22h56 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h10
Isabelle Pasquet, sénatrice sortante PCF, a présenté, ce jeudi 11 septembre, la liste qu’elle conduit dans les Bouches-du-Rhône, une rupture après des années où la gauche se présentait unie, mais, comme le dira Jean-Marc Charrier, président du groupe communiste au Conseil général, conseiller municipal de Port-Saint-Louis: «Le contexte a changé depuis», alors que la tête de liste regrettera que les négociations n’aient pu aboutir pour présenter une liste commune avec EELV. Une candidature qui s’appuie sur une vive critique de la politique conduite par le gouvernement en général et de la réforme des collectivités territoriales.
Dès ses premiers mots, le sénatrice explique en quoi nul accord n’a été conclu avec le Parti socialiste : « Notre pays traverse une crise politique grave. Nos concitoyens désavouent la politique menée depuis trois ans soit en se réfugiant dans l’abstention, soit en faisant le choix d’un vote extrême».
Elle dénonce : «Les grandes réformes sont contestées tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme, nous sommes confrontés à une inflation législative avec des projets que le gouvernement fait passer trop souvent soit par des votes bloqués, soit par ordonnance. Les jeunes, les salariés, les retraités subissent une politique d’austérité aiguë». Concernant les institutions, elle souligne: «Les réformes ne visent qu’à la suppression de nos communes et de nos départements et la mise en place d’une organisation concurrentielle entre les territoires».
Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF entend couper court à toutes critiques visant à dire que cette candidature ferait le jeu de la droite et de son extrême. «Il importe de porter très haut les valeurs de la gauche et je pense que les grands électeurs vont se retrouver dans cette démarche car eux aussi ont envie d’autre chose, s’inquiètent pour leur collectivité. Et il est important que cette voix se fasse entendre. Car, ne nous y trompons pas, si des critiques se sont fait entendre au sein même du gouvernement, ce qui a conduit à sa démission c’est que de plus en plus de nos concitoyens veulent une autre politique». Jean-Marc Charrier d’ajouter: «Aujourd’hui ce qui s’impose c’est de créer une alternative» .
Hélène Le Cacheux, membre du Bureau national du Parti de Gauche, en cinquième position sur la liste, va dans le même sens : «Nous ne sommes plus dans le même contexte que voilà six ans. Et même si c’est une élection où seuls votent les grands électeurs, l’ensemble de nos concitoyens devraient s’y intéresser car le 28 septembre ils découvriront un nouveau Sénat».
Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc, troisième sur la liste, insiste sur l’importance du Sénat : «Les interventions menées au Sénat permettent de parler des problèmes de nos collectivités. C’est pour cette raison que j’ai accepté de représenter les maires sur cette liste».
Pour Jean-Marc Charrier: «Cette réforme territoriale va aggraver la situation pour nos concitoyens, va éloigner les citoyens des centres décisionnels, des élus».
Michel CAIRE
Liste rassembler à gauche pour nos communes, pour la démocratie, pour une relance sociale et écologique
-Isabelle Pasquet, sénatrice sortante
-Florian Salazar-Martin, président de l’ADECR, adjoint au maire de Martigues
-Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc
-Jean-Marc Charrier, président du groupe communiste au conseil général 13, conseiller municipal de Port-Saint-Louis
-Hélène Le Cacheux, membre du bureau national du parti de gauche
-Jacques Rousset, conseiller municipal de Cabannes
-Mireille Fouqeau, militante associative
-Pascal Gilles, conseiller municipal de Châteauneuf-les-Martigues
-Sylvia Bonifay, conseillère municipale de La Ciotat
-Jean-Marc Coppola, vice-président de la région PACA, conseiller municipal de Marseille