Publié le 12 septembre 2014 à 19h44 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h10
Si votre été fût chargé, salé, sablonneux, frisquet, montagnard, heureux, reposant et que le temps a passé trop vite pour que vous visitiez l’exposition «Cézanne et la modernité» au Musée Granet d’Aix-en-Provence, n’hésitez pas une seconde. Profitez d’un petit créneau de temps libre dans votre emploi du temps de rentrée pour aller découvrir les chefs-d’œuvre de la collection Pearlman comme l’ont déjà fait des dizaines de milliers de visiteurs depuis le 12 juillet. Un succès qui confirme l’attrait des grandes expositions organisées dans la région et, notamment, à Aix-en-Provence ; un succès qui conforte aussi dans leurs choix les conservateurs et, en l’espèce, Bruno Ely. Ce dernier, en exposant une cinquantaine d’œuvres rassemblées par l’homme d’affaires new-yorkais Henry Pearlman au cours de son existence, reste fidèle à l’un des axes forts de sa programmation : donner à voir les œuvres rassemblées par des collectionneurs. Après Philippe Meyer et Jean Planque, Henry Pearlman vient compléter un triptyque très riche.
Les amateurs d’art trouveront plusieurs bonnes raisons pour justifier leur visite. Pour un ensemble d’aquarelles de Cézanne (16) tout d’abord.
Les œuvres couvrent les vingt dernières années de la vie du Maître d’Aix et sont la parfaite illustration de sa technique et de cette façon bien particulière de structurer paysage ou nature morte et donnant au blanc du support une fonction déterminante. Avec en point d’orgue, c’est notre choix, «La Fontaine de la place de la mairie à Aix-en-Provence » aquarelle et mine de plomb, vers 1900.
Le «Jean Cocteau» de Modigliani, qui est reproduit sur l’affiche de l’exposition, est aussi l’une des pièces maîtresses de cette dernière.
Tout comme «La diligence de Tarascon» peinte en 1888 par Van Gogh. On a longtemps pensé que cette huile avait été perdue. Le tableau est tout simplement resté dans un coffre-fort pendant une quinzaine d’années avant d’être acheté, en 1950 par Pearlman.
On se délectera de l’histoire de la sculpture sur bois polychrome Te Fare Amu (maison pour manger) de Paul Gauguin, on admirera les œuvres de Chaïm Soutine et ce Toulouse-Lautrec, «Messaline», l’une des toutes dernières œuvres du peintre. La muséographie de l’ensemble est fluide et le parcours proposé très accessible. Une visite s’impose.
Michel EGEA
Pratique. Jusqu’au 5 octobre du mardi au dimanche de 10 à 19 heures.
Entrée : 7 euros, tarif réduit : 5 euros. Gratuit pour les -18 ans, les étudiants de -26 ans, demandeurs d’emploi de longue durée (à partir de 6 mois), bénéficiaires du RSA, titulaires du minimum vieillesse et du minimum invalidité, détenteurs de la carte loisirs du CCAS d’Aix-en-Provence, adhérents de l’association Culture du cœur (dans la limite du contingent alloué), adhérents de l’association des Amis du musée Granet, abonnés du musée Granet. Accès au site Granet XXe, collection Jean Planque inclus.
plus d’info: Musée Granet