Publié le 19 septembre 2014 à 19h24 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h11
Jean-Marc Germain, Député de la 12e circonscription des Hauts-de-Seine et Christophe Masse, vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Conseiller municipal et conseiller communautaire réagissent après la publication, sur Internet, d’images de la profanation de la stèle de Missak Manouchian.
« Des petits nazillons viennent de piétiner la mémoire des victimes du fascisme et du
nazisme et les valeurs de notre République en profanant la stèle Manouchian, qui
surplombe le Vieux-Port de Marseille. Pantins de la bêtise absolue et de la haine, les membres d’un groupuscule ont cru bon filmer leurs exploits. Ces lâches les publient sur internet en prenant soin de ne pas être reconnus.
Voilà le visage immonde de la honte en France. Des jeunes qui ne connaissent rien à
notre histoire et qui nous offrent un spectacle déchirant et indigne, à l’image des
idées d’extrême-droite qu’ils véhiculent et défendent. Les vociférations de ces
charognards de la République doivent être punies.
Nous récusons la banalité de la violence et de l’extrémisme en France et à Marseille
donc, où le buste de Missak Manouchian a été profané par deux fois, en quelques
mois, fin juin et début septembre.
Pour gagner ce combat contre la haine et ce mal qui gangrènent notre société,
rappelons l’héritage des héros de la résistance du groupe de Missak Manouchian
qui ont porté avec fierté, vergogne et bravoure la liberté et la fraternité. Ils venaient
d’Arménie, de Pologne, d’Italie et d’ailleurs. Ils n’étaient qu’un et indivisible.
Soyons, nous aussi, unis pour demander la Panthéonisation des cendres du groupe
Missak Manouchian afin de représenter le combat de ces Résistants anonymes, de
ces Français mais aussi de ces étrangers qui avaient un idéal que l’on oublie souvent : la liberté et le refus de l’occupant nazi.
Cette Panthéonisation dénoncera le passé, questionnera le présent hélas toujours
provocateur mais fédérera surtout les hommes et les femmes autour de l’avenir.
Cette décision sera une évocation puissante de l’Histoire, de la Résistance, des
combats, des souffrances, de la Mémoire, du souvenir mais également de l’espoir.
Nos anciens se souviendront, nos jeunes découvriront. Personne n’oubliera.
Écrivons ensemble une histoire de courage pour ne pas tomber dans le pathétisme
de l’extrême-droite, dans la violence de ses actes et de ses discours. Réveillons
notre société.»