Publié le 29 septembre 2014 à 18h06 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h12
Grosse affluence au Cézanne d’Aix avec le venue du réalisateur, scénariste et dessinateur Julien Neel pour la présentation en avant-première de son film « Lou » tiré des premiers tomes de sa bande dessinée à succès. Beaucoup d’enfants, autant d’ados et un nombre important de mamans tous émus et enthousiastes à l’issue de ce long métrage qui donne effectivement la pêche. Ne voulant pas faire du « copier coller » de son travail d’écriture Julien Neel a concocté une vraie histoire en effectuant un important travail sur le son et les décors, qui, mélange de « Harry Potter, « Blade Runner » et des films de Jacques Tati, font allusion à New York, Tokyo, et même à la montagne Sainte-Victoire que l’on voit apparaître lors d’un plan furtif. Film intergénérationnel «Lou» est porté par d’excellents comédiens. Lola Lasseron incarne Lou cette adolescente survoltée qui vit seule avec sa mère, ses rêves romantiques et son gros chat. Incroyable Ludivine Sagnier qui donne à la mère de Lou tout son côté foldingue au grand cœur tandis que Kyan Khojandi campe un voisin pas mal barré lui aussi qui finira par vivre avec la mère de Lou. Et puis il y a dans la rôle de la grand-mère ronchonchon, acariâtre et au final dotée d’un bon fond Nathalie Baye, méconnaissable en mamie excentrique, qui offre un rôle de composition à la mesure de son talent. « Cette série Lou , explique Julien Neel revenant sur la genèse de son projet, je l’ai conçue à la naissance de ma fille l’année de la première de « Loft story ». Je voulais écrire en réaction contre cette émission de télé-réalité en lui montrant qu’il y avait autre chose dans la vie». Rapide, monté avec dynamisme, «Lou» bénéficie d’une bande originale très explosive signée Julien Di Caro, présent dans la salle du Cézanne pour accompagner le réalisateur. Au final cela donne un film intergénérationnel où l’on aborde avec humour des thèmes graves comme l’absence de père, la filiation compliquée, les familles monoparentales, le poids de la culpabilité, la transmission de valeurs. Une réussite !
Jean-Rémi BARLAND
«Lou» de Julien Neel dans les salles le 8 octobre
