Publié le 1 octobre 2014 à 22h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h12
Vents et marées -même si ces dernières sont peu perceptibles- ont quelque peu abîmé la digue de la plage du Prophète qui fait l’objet, depuis ce lundi et jusqu’au vendredi 3 octobre, de toutes les attentions.
Didier Réault, adjoint au maire de Marseille, délégué à la Mer, Littoral, Nautisme et Plages et Sabine Bernasconi, la maire du secteur sont venus in situ assister au bon déroulement des travaux de confortement de la digue. La plage foulée par des milliers de personnes durant toute la période estivale était presque déserte.
«Ces travaux de confortement de la digue, explique Didier Réault, sont réalisés tous les deux ans par la ville de Marseille, dans le cadre du Plan Plages et Littoral 2010-2020 adopté en décembre 2010 par la Municipalité. Ils vont permettre de conforter la structure de cette digue de 170 mètres de long et maintenir la capacité de cet ouvrage à protéger la plage en sable naturel du Prophète.»
L’opération consiste au reprofilage de la partie sud de la digue (récupération et mise en place de blocs déstabilisés lors des tempêtes); au colmatage des brèches apparues dans la digue par lʼajout de 500 tonnes dʼenrochements. «Des blocs récupérés dans des carrières qui sont lavés car l’État demande à ce que les blocs soient propres pour ne pas apporter des particules de terre qui perturberaient l’environnement marin», est-il expliqué.
Ces travaux sont réalisés à lʼabri de barrages flottants qui garantissent la protection du milieu marin contre toute source de pollution liée aux travaux. Et la barge nécessaire aux travaux est également ancrée de manière à éviter les herbiers de posidonie.
Didier Réault de rappeler que cet espace appartient au domaine public maritime donc l’État mais, souligne-t-il : «C’est nous qui devons réaliser et financer les travaux et l’entretien.» Avançant le chiffre de 160 000 euros pour cette opération et un coût annuel sur l’ensemble du littoral à hauteur de 800 000 euros. Et de regretter au passage que ce soit l’État qui encaisse les loyers des différents commerces et locaux implantés sur place. De fait, il souhaite que la plage du Prophète soit donnée en concession à la Ville, à l’instar des Catalans et de la Pointe-Rouge. «Nous avons mis 4 ans pour obtenir celle des Catalans et 2 ans pour la Pointe-Rouge». Un rapport sur cette concession sera soumis au vote lors de la prochaine séance du Conseil municipal. «Cela se paie, poursuit-il, mais nous aurons une visibilité plus longue. Cette redevance fera l’objet d’ailleurs de négociations car nous allons faire d’importants investissements.»
Il revient sur les compétences de la Ville sur le littoral : la sécurité publique et l’hygiène notamment sur la qualité des eaux mais, estime-t-il: Nous ne retirons aucun fruit de tout cela. Avec une concession, les sommes versées à l’État par ceux qui sont sur la plage, entreront dans les caisses de la Ville et nous donnerons en DSP 20% de la plage pour les personnes qui veulent une autre prestation». Mettant en exergue que les gens «vont ailleurs qu’à Marseille pour trouver des matelas, des activités pour les enfants. Et, Il y a une demande.»
Didier Réault de justifier : «Cela va créer de l’emploi, éviter des déplacements… Et, plutôt que d’aller en dehors dépenser 80 à 100 euros par jour, ils les dépenseront ici.»
Sabine Bernasconi, de son côté, évoque le démarrage, à quelques encâblures de la plage du Prophète, de la 2e phase des travaux de la plage des Catalans « qui s’achèvera avant la prochaine saison balnéaire.», précise-t-elle. Cette deuxième partie qui s’étend jusque sous l’hôtel Richelieu sera donc rendue aux Marseillais et, poursuit-elle: «Au niveau de la Tour du Lazaret, un accès sera praticable pour les personnes à mobilité réduite».
Et l’on ne peut évoquer les Catalans sans aborder le devenir de l’usine Giraudon qu’elle qualifie «de verrue sur le littoral». elle espère qu’«un projet puisse être réalisé». Dévoilant: «Il y a de nouvelles pistes. Une réflexion est en cours… »
Patricia MAILLE-CAIRE