Publié le 23 septembre 2013 à 15h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h48
La conférence environnementale s’est achevée et les Jeunes Ecologistes se réveillent « avec une étrange impression de déjà vu ». Car si François Hollande a annoncé « de bonne orientations » concernant la transition énergétique, ils estiment que « cette conférence a surtout été l’occasion d’éviter les sujets fâchent ». « Pourtant l’écologie devrait être appliquée comme une solution globale et transversale », plaident les Jeunes qui, « très loin du satisfecit délivré par une majorité de la classe politique », se désolent « du silence volontaire de l’exécutif sur des sujets pourtant cruciaux ». « Hollande la joue petits bras en donnant un os à ronger aux écologistes avec deux annonces sur la transition énergétique ! Il n’a rien dit sur le changement de modèle agricole, sur le diesel ou sur la manière dont il tiendra ses engagements de fermeture des vieilles passoires qui nous servent de centrales… L’écologie n’est pas une politique sectorielle, elle est une manière différente de voir la société et ça, les socialistes ne l’ont toujours pas compris », tranche ainsi Laura Chatel, secrétaire fédérale des Jeunes Ecologistes.
Ces derniers se réjouissent évidemment de la baisse de la TVA appliquée à la rénovation thermique du bâtiment et de l’objectif de sobriété énergétique affichée à l’horizon 2050. Ils attendent toutefois de la future loi sur la transition énergétique « des précisions sur le calendrier qui permettra d’atteindre cet objectif et sur la manière dont la filière nucléaire et les énergies fossiles seront mises à contribution ».
Les Jeunes Ecologistes déplorent en outre qu’« aucune proposition forte n’a été exprimée sur la transition vers une agriculture paysanne, l’économie circulaire, le développement des nouveaux secteurs d’emploi (énergies renouvelables notamment) ou la préservation de la biodiversité face à l’urbanisation galopante ». Et de prévenir d’ores et déjà que « face à cet abandon opportuniste de la part du gouvernement », ils « se battront plus que jamais pour une écologie de la transition et de la justice sociale à tous les niveaux, que le Medef soit d’accord ou pas ».