Publié le 2 octobre 2013 à 8h22 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 22h03
Alors que le tragique accident ferroviaire survenu le 12 juillet dernier en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) – suite à la défaillance d’une éclisse, pièce métallique servant à raccorder entre eux deux rails consécutifs, plusieurs voitures d’un train de voyageurs Intercités reliant Paris-Austerlitz à Limoges-Bénédictins sont sorties de voie, entraînant la mort de 7 personnes – fait encore le « une » des médias, l’Unsa-Cheminots tient à se démarquer du « climat ambiant ». Tandis que ces reportages « dénoncent le mauvais état et les erreurs de maintenance du matériel roulant et jettent ainsi le trouble dans l’esprit du public en laissant à penser que la sécurité des circulations n’est plus assurée », le syndicat rétorque que « pour tout cheminot de l’Infra ou du Matériel, comme pour tout cheminot et salarié de la SNCF, il est facile de constater que ces reportages sont bâtis à partir d’informations imprécises ou tronquées, de photographies inadaptées et de témoignages approximatifs ». « Certains représentants syndicaux se sont exprimés en critiquant publiquement la SNCF, ils contribuent ainsi à la diffusion à charge de ce type d’émission. L’Unsa condamne solennellement ces pratiques », précise l’organisation syndicale.
Et de se demander « Comment chacun peut-il, dans ces conditions, se faire une opinion en toute connaissance de cause ? » ou « à qui cela profite-t-il ? ». « Est-ce de la responsabilité des organisations syndicales de participer à des reportages exclusivement à charge contre la SNCF ? Est-il constructif de céder aux sirènes de la démagogie ? Est-il sérieux de mettre en doute, auprès du public et des clients, le professionnalisme des cheminots ? », s’interroge la centrale syndicale.
Ce qui n’empêche pas l’Unsa de souligner que « les problèmes sont néanmoins bien réels ». Et de rappeler d’ailleurs que « ces questions ont été clairement posées à la direction ! », à savoir : « manque d’effectifs, investissements insuffisants, réorganisations incessantes, politique de maintenance et management de la sécurité à revoir, pression de plus en plus forte sur l’encadrement… ». Autant de points touchant à la sécurité ferroviaire, la sûreté, la production et les effectifs sur lesquels l’Unsa demande « des réponses précises ». « Il est en outre indispensable d’examiner attentivement les conséquences des réorganisations pour s’assurer qu’elles n’ont pas diminué le niveau de sécurité », insiste le syndicat.
Et d’estimer que « les intérêts partisans doivent passer après l’intérêt collectif des salariés de notre entreprise » car « c’est la crédibilité des organisations syndicales qui est en jeu ». « L’Unsa continuera à œuvrer pour la défense d’un service public de qualité, qui s’appuie sur les cheminots, sur leur sérieux, leur savoir-faire et leur expérience ! », prévient l’organisation syndicale.