Publié le 13 novembre 2013 à 20h55 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h46
« En ma qualité de Premier adjoint au maire de Marseille, délégué à l’Expansion Économique et au développement du Port, j’apprends avec étonnement, la décision de la SNCM de confier la réparation navale du « Pascal Paoli », à des chantiers basés à Bizerte. Alors que le Maire de Marseille et moi-même sommes personnellement impliqués dans le sauvetage de la compagnie marseillaise, cette dernière « délocalise » l’arrêt technique de son cargo mixte en Tunisie. Pourtant, le chantier de grande réparation navale du Grand Port Maritime de Marseille dispose des moyens et des compétences nécessaires pour cette opération.
La ville de Marseille a d’ailleurs signé avec les autres collectivités, la «Charte Ville- Port », notamment pour préserver et développer cette activité de réparation navale dans les bassins Est du Grand Port Maritime de Marseille. De plus, les différents partenaires tels que la SNCM avaient été largement associés à l’élaboration de cette charte, véritable acte fort pour l’avenir du Grand Port Maritime de Marseille. Aujourd’ hui, je constate que ce même opérateur local préfère traverser la Méditerranée plutôt que la rade de Marseille pour la réalisation de ses réparations.
Alors que toutes les énergies doivent converger pour la sauvegarde de l’entreprise et le maintien de plus de 2 000 emplois directs et indirects à Marseille, il est pour le moins choquant que l’activité de réparation navale soit ainsi transférée, au mépris des acteurs locaux. Il s’agit d’ une « double peine » infligée aux entreprises du secteur portuaire alors même que tous sont inquiets pour l’avenir de la SNCM et attendent un engagement ferme de l’État.
Celui-ci a d’ ailleurs les moyens de ramener le navire à Marseille pour qu’il y soit réparé. Sans doute, le Premier Ministre pourrait-il se sentir concerné par ce qui, à l’évidence, relève, il faut bien le dire, de l’avenir de la SNCM tout autant que celui du Grand Port Maritime de Marseille. »