Publié le 26 novembre 2012 à 1h00 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 18h46
Hadopi
Fabrice Epelboin, lors de la deuxième table ronde, a rappelé son opposition à Hadopi, l’institution dédiée à la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet surtout connu pour les mails qu’elle envoie parfois à des Internautes pour chargement illégal. Selon lui : « Si on regarde bien, le piratage ne porte atteinte ni au cinéma ni à la musique, si ce n’est de façon anecdotique. On trouve en effet trois types de pirates : ceux qui n’ont pas les moyens de consommer de la culture, ceux qui modifient leur consommation et piratent, et, là, effectivement, il y a perte, puis, enfin, il y a ceux qui, avec le piratage, achètent toujours autant mais peuvent ainsi surconsommer. D’ailleurs, le chiffre d’affaires de la musique est en augmentation croissante depuis dix ans. Le problème, s’il y en a un, réside dans le fait que les Majors, tel Universal ont laissé tomber, dans les années 90, le spectacle vivant pour le seul CD. Il est vrai que ce dernier coûte quasiment rien et est vendu 40, 50 euros. Le jack pot. Quand le piratage est arrivé les Majors se sont rendus compte qu’elles avaient commis une erreur en plaçant tous leurs œufs dans le même panier. Elles ont donc demandé l’instauration d’un système de contrôle. Et Hadopi est arrivé, qui habitue la population à se faire contrôler ».
Photos
Grégoire Keussayan avait son magasin Porte d’Aix, à Marseille. Lazhar Mansouri tenait boutique dans une petite bourgades des Aurès. Pour la première fois, une exposition met en regard la production de ces deux modestes artisans-photographes qui, au cours des années 60-70, ont travaillé dans le même esprit et fait de la sociologie sans le savoir. Car, leurs clichés reflètent à la fois une époque et un milieu de façon extraordinairement vivante, et souvent inattendue. Ouverte au public jusqu’au 8 décembre, l’exposition « Pour mémoire [s]. Photographies de studio Marseille-Les Aurès » est pleine de fantaisie, de sujets d’étonnement, et enchante les visiteurs par son charme primesautier.
Espace Fernand Pouillon, campus Saint-Charles, du mardi au vendredi de 15 heures à 19 heures.
Averroès junior
Créé il y a huit ans, le programme Averroès junior est de plus en plus plébiscité par les enseignants et leurs élèves.
Rappelons qu’il s’étale sur toute l’année scolaire et regroupe une série de propositions en rapport avec la thématique des Rencontres, destinées aux élèves de tous niveaux, du primaire aux classes Prépa.
Parmi ces propositions, certaines sont reconduites d’une année sur l’autre, par exemple la journée découverte à Arles, réalisée en partenariat avec le Musée de l’Arles antique, le Museon arlaten et la médiathèque, est réservée aux collégiens ; ou bien pour les lycéens, la journée au Festival des Cinémas d’Afrique d’Apt ; ou encore, des ateliers d’écriture menés en collaboration avec le Centre international de poésie Marseille.
Les projections accompagnées de débats sont également toujours au rendez-vous avec, entre autres, un programme de courts-métrages préparé par Tilt pour les primaires, le documentaire Un Dieu trois religions pour les collégiens et du cinéma de fiction, en salle, pour les lycéens.
Deux propositions sont spécifiques à l’édition 2012. ainsi, les deux expo-photos proposées sous le signe d’Averroès – celle que la Bibliothèque départementale consacre à l’Egypte de Denis Dailleux, et l’expo dédiée aux photographes Lazhar Mansouri et Grégoire Keussayan à l’espace Pouillon- sont ouvertes aux classes, avec médiation adaptée, pendant toute leur durée.
Présenté lui aussi sous le signe d’Averroès, Le cœur du sage, spectacle de Lionel Briand sur les Croisades, sera spécialement repris à destination des 6e et des 5e les 18 et 19 décembre à l’Espace Julien.
Il y a enfin les nouveautés : les ateliers musique animés par le professeur de musique arabo-andalouse Fouad Didi, ou encore, pour les classes cinéphiles, la possibilité de faire partie du jury qui décernera le Prix MPM-Averroès Junior dans le cadre du PriMed 2013.