Publié le 23 novembre 2013 à 0h34 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h46
A la suite de l’incendie qui a partiellement détruit le centre de traitement multifilières Everé de Fos-sur-Mer le 2 novembre dernier, Michel Cadot, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet des Bouches-du-Rhône, avait demandé, par arrêté d’urgence pris le lendemain du sinistre, un suivi environnemental renforcé, afin de pouvoir prendre éventuellement des mesures conservatoires de protection. Les prélèvements et analyses demandés ont bien été réalisés aux points de surveillance habituels, dans le cône de propagation des fumées, ainsi que dans des zones naturelles, agricoles, ou d’habitation et dans les établissements industriels situés à proximité du site. La plupart des résultats ont pu être examinés lors d’une réunion exceptionnelle de la commission de suivi du site (CSS) qui s’est tenue ce jeudi 22 novembre en fin de journée à la sous- préfecture d’Istres.
A ce stade, les analyses menées ne montrent pas d’impact significatif des effets de l’incendie sur l’environnement, de sorte que des mesures conservatoires n’apparaissent pas nécessaires. Les résultats encore en attente seront pour leur part examinés avec attention dès qu’ils seront disponibles. Les membres de la CSS se sont par ailleurs prononcés en faveur de la réalisation d’une expertise complémentaire.
Les membres de la CSS ont également été informés sur le déroulement de l’incendie du 2 novembre. Cet incendie a détruit la partie de l’usine permettant la valorisation organique des déchets. L’autre partie de l’usine permettant la valorisation énergétique, composée de deux lignes de four d’incinération des déchets, n’a été que partiellement touchée.
C’est ce qui a permis à l’exploitant de présenter hier en CSS une proposition de redémarrage progressif de l’unité de valorisation énergétique, tenant compte des recommandations des sapeurs-pompiers en matière de sécurité incendie.
Les contrôles demandés par l’inspection des installations classées de la DREAL permettent de confirmer la disponibilité et le bon fonctionnement des équipements et des dispositifs de sécurité de l’incinérateur.
Compte tenu de ces éléments, le préfet a pris la décision d’autoriser, sous conditions, le redémarrage partiel de l’incinération des déchets. Un arrêté préfectoral complémentaire signé le 22 novembre impose à l’exploitant une surveillance accrue des conditions de re – démarrage, renforçant les prescriptions sur la sécurité et le suivi environnemental. La quantité de déchets qui doit être acheminée sur le site ne doit pas être supérieure à la capacité disponible de l’incinérateur.
L’arrêté prévoit la réalisation par l’exploitant d’un bilan sur le fonctionnement trois mois après le redémarrage.