Marseille : le bus 100% électrique testé sur le réseau RTM jusqu’au 22 janvier

Publié le 30 novembre 2014 à  16h09 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h29

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
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Les représentants de la RTM, MPM et du concepteur du bus électrique Irizar (Photo Robert Poulain)
Les représentants de la RTM, MPM et du concepteur du bus électrique Irizar (Photo Robert Poulain)

Repérable entre tous, le bus 100% électrique qui circule sur la ligne 83 entre le Vieux-Port et le rond-point du Prado, ne peut pas cacher son identité puisque c’est le vert qui le caractérise. Testé du 24 novembre au 22 janvier par la RTM mais aussi par les passagers, le fameux autobus appelé non pas R2-D2 mais i2e est de fait moins polluant, moins bruyant.
D’une longueur de 12 mètres, i2e à une autonomie de 250 kilomètres pour 5 heures de charge et peut assurer un service de 12 à 14 heures non-stop en urbain. Conçu par le constructeur Espagnol Irizar, l’i2e est le premier autobus, parmi ceux qui ont bénéficié de fonds Européens dans le cadre du projet Zeeus (Projet Européen qui vise à doter les constructeurs innovants de fonds leur permettant d’accélérer la R&D en faveur d’alternatives au tout thermique) à être mis en exploitation. Le représentant d’Irizar d’indiquer qu’il est actuellement testé dans deux villes en Espagne. «San Sebastián, depuis le mois de Juillet, Barcelone, depuis le 18 août et bientôt à Madrid», précise-t-il. Le président de la RTM, Maxime Tommasini de se réjouir que la Régie «est la première en France à expérimenter ce véhicule.» Outre, l’Espagne, ajoute-t-il : « Nous sommes les seuls avec Berlin à avoir ce bus en test». «Ce prototype, poursuit-il, montre bien que la RTM est vue par l’Europe comme étant une entreprise innovante avec un savoir-faire.» Insistant sur le fait que le parc d’autobus de la régie à une moyenne d’âge inférieure à 7 ans. «Nous sommes donc sur les normes Euro 6, ce qui veut dire que l’émission de particules est réduite de 66% et 80% par rapport au parc RTM de 2006. Nous avons également 3 bus hybrides aujourd’hui en test en collaboration R&D d’Aix Marseille Université.» Et de considérer que i2e «est un très beau bus, agréable pour les usagers, les conducteurs et les habitants de Marseille». Mais pour l’heure, rappelle-t-il: «Il s’agit d’un prototype, ce qui veut dire que l’on n’est pas encore sur unité de fabrication industrielle, le prix est élevé, 400 000€ le bus hors batteries».
Robert Assante, vice-président de MPM, en charge du Transport avance: «On a un transport collectif qui a un maximum d’avantages comme le tramway que l’on va encore développer mais, il est sur un axe majeur et on ne peut pas le sortir; le métro, le plus rapide, est dans une définition arrêtée; l’avantage du bus est qu’il peut circuler n’importe où dans la ville. L’essai que nous faisons va permettre de l’affecter sur d’autres lignes marseillaises.» «Actuellement, explique-t-il, il est sur la ligne 83 où il y a beaucoup de monde mais on va le mettre aussi là où cela monte et descend pour voir si l’autonomie théorique avancée par le constructeur sera validée». Le prix de cet autobus inscrit dans l’avenir réclame quelque réflexion. Robert Assante considère: «Aujourd’hui la RTM gère 600 bus si on veut en acheter 40 à 400 000€ pièce voyez l’investissement que cela peut faire. Notamment à un moment où l’État nous lâche dans l’investissement. Pour autant MPM a la volonté de faire l’acquisition de bus propres.»
Un test qui ne sera pas le dernier puisque Pierre Reboud, directeur de la RTM annonce de nouveaux essais avec d’autres constructeurs notamment français «pour vérifier la fiabilité sur tout le réseau, la maintenance et une mise en concurrence». Et d’avancer la fin de la décennie pour un réseau doté de bus 100% électriques.
Patricia MAILLE-CAIRE

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