Publié le 7 décembre 2014 à 23h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h30
C’est à la suite de la visite d’État à Alger de François Hollande que la déclaration d’amitié entre la France et l’Algérie a été signée prévoyant des sessions de Comités de Haut Niveau. La première s’est déroulée à Alger courant décembre 2013, la deuxième session vient de se tenir à Paris, les 4 et 5 décembre, sous la présidence des Premiers Ministres Français et Algérien Valls et Sellal. La présence de plusieurs ministres des deux gouvernements a permis de faire, d’une part, le constat de l’avancement des projets réalisés et initiés par la feuille de route retenue lors de la première session à Alger et d’autre part de fixer, voire de définir de nouveaux objectifs dans l’ensemble des volets du partenariat France-Algérie. Abdelmalek Sellal de se réjouir, en avant propos de la réunion de «la vision partagée en Algérie et en France sur des dossiers économiques culturels et sociaux dans un climat de confiance, désormais socle de notre dialogue politique».
Avec cette 2e session, le partenariat économique et industriel franco-algérien évolue selon le Premier Ministre algérien «de manière positive et dans le respect mutuel de chacune des parties avec la signature de plusieurs accords».
S’il existe, par ailleurs, une véritable détermination à poursuivre le dialogue, celle d’accélérer la coopération bilatérale est souhaitée par les Premiers Ministres afin que cette dynamique soit opérationnelle surtout dans les échanges d’information et de formation comme dans les projets du domaine de l’armement, l’industrie aéronautique, la santé et le transfert de technologie. Quant à la circulation des personnes, la France et l’Algérie affichent la volonté de déployer plus d’efforts sur les conditions pratiques de séjour et de circulation des Algériens en France et des français en Algérie.
Demeurent encore sur la table les dossiers plus sensible des enfants issus de couples mixtes ainsi que celui de l’indemnisation des victimes algériennes et françaises des essais nucléaires français au Sahara.
Outre toutes les avancées notables sur des questions importantes et délicates, celles des biens immobiliers détenus depuis l’indépendance par des ressortissants français en Algérie ainsi que le droit de propriété seront revues en 2015 à Paris pour trouver des solutions satisfaisantes dans le cadre de la législation algérienne en vigueur. D’ores et déjà la France et l’Algérie se félicitent de la qualité du travail des deux délégations à travers toutes les commissions mises en place depuis l’année dernière ainsi que de l’avancée des projets pour accompagner le partenariat économique tout en ayant la ferme volonté d’élargir encore plus leur partenariat à d’autres secteurs qu’il convient d’identifier d’un commun accord pour réussir cette coopération souhaitée de part et d’autre de la Méditerranée.
Interrogé à l’issue des travaux de cette 2e session, .Abdelmalek Sellal s’est déclaré «très satisfait des nouveaux rapports avec la France» qu’il envisage d’intensifier soulignant qu’il y a «une convergence de vues sur l’ensemble des questions d’intérêt commun notamment sur les questions régionales et internationales et particulièrement celles inter-maliennes». Il a également insisté sur le renforcement de la coordination militaire contre le terrorisme dans la région du Sahel qui se traduit par une déclaration d’intention sur la coopération de défense signée par le Général Major Kaidi et le Général de Division Delort Laval qui président la Commission mixte de coopération de défense.
Jacky NAIDJA