Publié le 17 janvier 2015 à  20h46 - DerniÚre mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h36
Les habitants des 2/3 sont venus en nombre assister aux vĆux de Lisette Narducci, maire PRG de ce secteur de Marseille en pleine mutation. Des vĆux auquel assistait, comme le veut la tradition, Jean-NoĂ«l GuĂ©rini, le prĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral desBouches-du-RhĂŽne.
La manifestation dĂ©bute par une minute de silence en hommage aux victimes des attentats terroristes que la France vient de connaĂźtre. «La France a Ă©tĂ© attaquĂ©e dans ses valeurs et dans sa chair, dans ce qui fonde notre vivre ensemble. Et cette France, un exemple dans le monde, s’est levĂ©e. Forts de nos diffĂ©rences, il nous appartient, dans notre secteur, de faire face».
Puis l’Ă©lue revient sur 2014, sur son choix de passer un accord avec Jean-Claude Gaudin entre les deux tours des municipales: «Une dĂ©cision prise pour poursuivre le travail entrepris et fermer la porte Ă des politiques extrĂ©mistes qui, malheureusement, se sont installĂ©s dans un autre secteur». Elle n’omet pas de dĂ©plorer les promesses non tenues du gouvernement, notamment Ă propos de la SNCM et «des ministres vite venus, vite repartis».
Dans ce contexte Lisette Narducci avance : « Vos Ă©lus de secteur ne peuvent pas tout mais ils donnent tout et vous le savez ». Elle en profite pour dĂ©noncer la mĂ©tropole : «Gaston Defferre, lorsqu’il a lancĂ© la dĂ©centralisation, voulait favoriser proximitĂ©. LĂ , on peut s’interroger de ce qu’il restera de la proximitĂ© avec cette immense mĂ©tropole».
Elle rappelle ensuite que le secteur est en pleine mutation, que six forums pour l’emploi sont organisĂ©s, rĂ©unissant employeurs et chercheurs d’emploi : «cela a permis la rĂ©alisation de 50 embauches».
2015 verra de nombreuses opĂ©rations lancĂ©es, «parmi lesquelles la rĂ©alisation de deux crĂšches grĂące au Conseil gĂ©nĂ©ral ». Elle Ă©voque aussi la poursuite de la vidĂ©osurveillance et le Plan Local de PropretĂ© qui va se mettre en place. «Nos territoires bougent et cela commence Ă se voir.». Et d’avancer : «Dans cette sociĂ©tĂ© de supermarchĂ© je reste votre sympathique Ă©picerie de quartier. Celle oĂč on vous dit bonjour, vous accueille, vous Ă©coute, vous aide. Nous sommes le premier service public de proximitĂ©, ne laissons pas cette richesse disparaĂźtre». Elle conclut en remerciant tous ses Ă©lus, le personnel et les associations locales.
C’est au tour de Jean-NoĂ«l GuĂ©rini de prendre la parole. Il souligne: «Cette France rassemblĂ©e qui s’est dressĂ©e pour dire non Ă la haine, au fanatisme, au terrorisme ». Il se rĂ©jouit «de ce mouvement de fond qui traduit la puissance citoyenne qui habite notre pays». Mais il regrette: «Les deux manifestations qui se sont dĂ©roulĂ©es Ă Marseille. Les responsables politiques, les Ă©lus, les responsables associatifs n’ont pas conscience de leur devoir. Comment peuvent-ils ensuite prĂ©tendre gĂ©rer la citĂ© ?». Il rend alors hommage Ă la Police, Ă l’ArmĂ©e, ajoute : «Que ce 11 janvier ne s’efface pas. Que ces terroristes sachent qu’il n’y a pas de place pour eux dans notre beau pays». Il prĂ©cise s’ĂȘtre rendu Ă la MosquĂ©e de la Capelette «et je vais rencontrer dans les jours qui viennent l’ensemble des responsables du culte ». Il Ă©voque enfin: «Le jeune lycĂ©en de 16 ans tuĂ© par d’autres de 18 ans, Ă Marseille, mais dans quel monde vivons-nous ?. Il en va de notre responsabilitĂ© de citoyens de nous occuper de l’Ă©cole de la RĂ©publique, de la famille».
Michel CAIRE