Publié le 26 juin 2014 à 23h01 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h41
Christophe Masse, vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Conseiller municipal et conseiller communautaire de réagir dans un communiqué :
« Honteux. Les mots ne sont jamais assez forts quand il faut condamner des actes indignes, piétinant la mémoire et les valeurs de notre République.
Ces dernières heures, la stèle de Missak Manouchian, située au square éponyme surplombant le Vieux-Port de Marseille, a été marquée d’une croix gammée. Je suis indigné par le fait que des individus puissent se tapir dans la lâcheté, la bêtise absolue, la haine et l’anonymat.
Indignons-nous face à ceux qui bafouent les valeurs véhiculées par les membres du groupe Missak Manouchian : la liberté, le combat pour les autres et la fraternité, portés par des hommes et une femme venant d’Arménie, de Pologne, d’Italie…
Indignons-nous face à ceux qui veulent une Europe de l’extrémisme, une Europe qui divise, une Europe qui biffe d’un trait stupide et navrant notre Histoire et le combat d’hommes et de femmes.
Je dénonce avec force cette dégradation qui porte le sceau de la lâcheté et qui foule la mémoire de personnes venues de toute l’Europe pour défendre la France, mais surtout notre mémoire collective.
Nous ne devons pas baisser la garde face à ce racisme primaire qui gagne notre société. Notre colère et notre tristesse doivent se transformer en un fort vent de révolte pour contrer la montée de toutes les formes d’extrémisme et prôner une Europe pour tous, une Europe libre et fière de ses valeurs, dans le fier et courageux sillon tracé par Missak Manouchian et ses compagnons.
Réveillons-nous et ne laissons pas des racistes marcher sur notre Histoire. Cet acte inqualifiable doit nous alerter et renforcer notre combat, dans l’héritage des héros de la Résistance, pour porter la liberté, l’égalité et la fraternité. Oui, résistons, encore et toujours plus».