Publié le 26 juin 2014 à 22h30 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h41
Dans un communiqué Marie Honde et Samy Johsua, élus Front de gauche des 13/14 de Marseille dénoncent : « La politique de façade d’un Maire au service de tous ses administrés n’aura duré que l’espace de quelques semaines. Le Conseil d’arrondissements du 25 juin l’aura vu déployer la logique politique qu’on pouvait craindre, sectaire et xénophobe et socialement orientée contre la partie la plus défavorisée de notre secteur.
Par ses abstentions ou votes négatifs, le groupe FN a ainsi systématiquement rejeté toutes les délibérations permettant des rénovations dans nos Cités et nos Quartiers (que ceci concerne le bâti lui-même ou des équipements), toute construction de logement social quel que soient les cas. Il s’est de même opposé à des financements d’associations à de multiples reprises au seul motif de leur intitulé, lequel sonnait sans doute mal à ses oreilles sectaires. Il a ainsi symboliquement voté contre le soutien à des actions de collaboration purement culturelles avec la Tunisie, au seul motif qu’il s’agissait en l’occurrence d’un pays du Maghreb. Même des structures agissant en urgence humanitaire absolue ont rencontré son opposition au motif qu’elles s’occupaient aussi d’étrangers. Stéphane Ravier en a profité pour fixer l’horizon de 2017, où espère-t-il que le FN sera en mesure d’imposer les dispositions xénophobes de la « préférence nationale », actuellement anticonstitutionnelle et contraire aux engagements internationaux de la France. En quoi de plus cela concernerait notre secteur, où la grande majorité de ce que les racistes voient comme « des étrangers » est en fait titulaire de la nationalité française, voilà une question qui ne semble pas le troubler. Enfin il a refusé de voter en faveur d’une dotation aux Centres Sociaux (dont tout le monde connaît le travail indispensable qu’ils effectuent dans notre secteur au plus près des populations et de ses jeunes en particulier) au motif explicite que leur Fédération s’était prononcée contre les dangers de l’extrême droite. La menace a été ainsi clairement brandie, comme en d’autres Mairies FN du pays : on est aux ordres ou on dégage. Une conception très particulière de la démocratie qui est pourtant toujours au final le droit au désaccord. Mais pas pour le FN, désormais clairement orienté contre ces droits élémentaires comme, pour des raisons purement idéologiques et communautaires, contre la partie la plus en difficulté de nos arrondissements.