Publié le 20 septembre 2014 à 19h57 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h38
Redonnant tout son sens au programme de recherche tracé par Edwin Sutherland dès les années 1920, « Sociologie de la délinquance » de Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire Méditerranéen de Sociologie) explore les trois aspects fondamentaux de la délinquance.
D’abord, la production des normes, qui ne cesse de redéfinir les contours d’une notion propre à une société donnée, à un moment donné de son histoire. Ensuite, les mécanismes de transgression, qui sont à la fois complexes et variés. Loin de se limiter aux phénomènes les plus visibles, tels que les délinquances juvéniles ou les violences physiques et sexuelles, la sociologie nous entraîne aussi dans les méandres de la délinquance des élites économiques et politiques, ainsi que dans les multiples formes de violence politiques et de crime organisé. Enfin, les réactions sociales qui vont de l’indifférence aux poursuites policières et judiciaires, au terme de profondes inégalités sociales.