Publié le 31 octobre 2014 à 17h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h38
La direction de Transdev a annoncé, ce vendredi 31 octobre, qu’elle demandait à la SNCM de lui rembourser 103 millions d’euros de prêts accordés dans le cadre d’une avance de trésorerie. « Transdev a rendu exigibles ses créances détenues sur la compagnie, à effet du 3 novembre », a indiqué le groupe dans un communiqué publié à l’issue d’un Conseil de surveillance extraordinaire, qui s’est tenu ce vendredi à Paris. La SNCM étant dans l’incapacité de rembourser cette somme, cette demande devrait mécaniquement provoquer le dépôt de bilan de la compagnie lundi 3 novembre et sa probable mise en redressement judiciaire en début de semaine par le président du tribunal de commerce de Marseille, avec l’ouverture d’une période d’observation.
Le coup de grâce peut être évité
Pour Jean-Marc Coppola (PCF FDG) Vice-président de la Région Paca et Conseiller municipal de Marseille, Transdev , le principal actionnaire de la SNCM «a décidé de saborder l’entreprise, de sacrifier les emplois qui en dépendent et les familles qui lui sont liées. Ce meurtre prémédité a des complices de choix : le président de la République et le gouvernement. Messieurs Hollande, Valls et le secrétaire d’État Vidalies ne pourront plus verser leurs larmes de crocodiles socialistes puisque ce sont ouvertement eux qui désormais tuent l’emploi dans le pays et fabriquent du chômage. Si le processus va jusqu’au bout -c’est-à-dire la liquidation- les conséquences seront dramatiques pour l’économie marseillaise et celle de la Région, pour la stabilité de milliers de vies humaines, pour le climat politique qui alimente chaque jour le désespoir, le dégoût et le populisme. Je demande au gouvernement d’en prendre toute la mesure et d’agir, cette fois, pour l’intérêt général et non celui de la finance.»