Publié le 4 novembre 2014 à 19h42 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h38
Dans un communiqué Gaby Charroux, député-maire de Martigues; Jean-Marc Coppola, vice-président de la Région Paca; Dominique Bucchini, président de l’Assemblée de Corse; Jean-Marc Charrier, président du groupe communiste au Conseil général des Bouches-du-Rhône; Michel Illach, président du groupe PTS à Marseille-Provence-Métropole; Michel Stéfani, conseiller territorial corse et secrétaire de la fédération corse du PCF; Pierrre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13 de signifier réaffirment «leur soutien plein et entier aux salariés dans la lutte qui est la leur pour la défense de l’intérêt général face aux intérêts privés et opaques». Et de signifier : «La direction de la SNCM vient d’annoncer le dépôt de bilan. Ce choix est une provocation dont le gouvernement porte l’entière responsabilité.
Compte tenu de la volonté politique affirmée par l’Union européenne personne ne peut croire qu’il s’agit d’un acte « technique » de gestion permettant d’échapper aux amendes anti-service public de la Commission. L’affirmation même que ces amendes pourraient être oubliées au prix d’une saignée sociale et d’une réduction drastique de la délégation de service publique met en évidence la nature de la manœuvre et la possibilité effective de s’y opposer fermement au nom de l’intérêt général.
L’État actionnaire de la SNCM le peut mais il préfère s’en remettre au Tribunal de commerce au mépris des engagements pris. C’est une façon d’abandonner « le marché » aux compagnies low cost et dans l’immédiat à Corsica Ferries dont la holding à son siège en Suisse. C’est également un risque grave pour la desserte publique maritime entre le continent et la Corse et la pérennité de son financement par la dotation de continuité territoriale gelée d’ailleurs depuis 2009. Le scandale d’État initié par le gouvernement Villepin Sarkozy à travers une privatisation sulfureuse prend à présent toute son ampleur au regard de l’argent public et des 240 M€ dilapidés au bénéfice de Buttler et de Corsica Ferries, sans parler du « vol » de la taxe de transport évalué à plus de 5 M€.
Le gouvernement doit réagir immédiatement pour empêcher une vente à la découpe de la compagnie et s’assurer du bon usage des 600 M€ de la compensation financière prévus en contre partie de l’exécution de la Délégation de service public.
La SNCM volontairement mise en situation déficitaire a les moyens humains, techniques et financiers pour sortir de cette impasse ultralibérale construite à dessein à partir d’une réglementation européenne antisociale inspirée par les recours permanents des dirigeants de Corsica Ferries.
Voila pourquoi, nous appelons l’ensemble des forces disponibles à se mobiliser pour gagner une solution véritable et empêcher la casse de l’emploi et du service public en Corse et sur le continent notamment à Marseille. C’est le sens que nous donnons à la création d’un comité de soutien pour que « vive la SNCM et le service public ».