Publié le 5 décembre 2014 à 20h15 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h37
«Comme nous le redoutions, c’est un message très négatif de Bruxelles que nous a transmis, jeudi, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, à propos du dossier de la SNCM », indique le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, à la suite de la réunion qui s’est tenue jeudi 4 décembre à Paris avec des parlementaires de la région marseillaise, des représentants des collectivités locales et le préfet de Région Michel Cadot. Michel Vauzelle était représenté à cette réunion par Bernard Morel, vice-président délégué à l’Emploi, au développement économique, à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation.
« Le secrétaire d’État s’est montré en effet plus que pessimiste quant à la transmissibilité de la Délégation de service public à un éventuel repreneur. Malgré ses efforts, la négociation avec les commissaires européens n’a pas abouti, poursuit Michel Vauzelle. Dans ces conditions, nous devons tous interpeller avec vigueur les responsables de la commission européenne sur la gravité des conséquences d’une analyse qui condamnerait la SNCM à la liquidation judiciaire. Quel opérateur pourrait se déclarer devant le tribunal de commerce pour une reprise de la compagnie sans cette garantie ? J’entends donc saisir au plus vite de la gravité de cette situation Jean-Claude Junker, le Président de la Commission, Violetta Bulc, la commissaire aux Transports, Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence, et Pierre Moscovici, en charge des Affaires économiques et financières. Je suis prêt à aller défendre ce dossier devant eux à Bruxelles avec une délégation de conseillers régionaux. Leur décision peut avoir des conséquences dramatiques non seulement pour le personnel de la SNCM et des entreprises sous-traitantes, mais aussi pour le climat économique et social de Marseille et de notre région. A travers ce dossier, c’est notre rayonnement dans le Bassin méditerranéen qui est en jeu».