Publié le 4 février 2015 à 21h59 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h37
Après une exposition rétrospective en 2013, la CCI Marseille Provence a organisé la 6e édition du concours artistique. Cette édition 2015 placée sous la présidence de Pascal Neveu, succédant à Gérard Traquandi, les jurys composés de personnalités expertes, de professionnels de l’Art et de collectionneurs avertis, se sont réunis en deux temps pour déterminer les dix plasticiens éligibles à être exposés publiquement, puis récompensés.
Les artistes: peintre, plasticien, sculpteur, photographe ou vidéaste, ont ainsi pu s’exprimer sur les thématiques de l’économie. Des expressions plurielles se sont affrontées pour évoquer le monde économique changeant. Il est également à noter l’importance nouvelle prise par le dessin, aux rendus aboutis dont la légèreté apparente contraste avec la profondeur des sujets abordés. Au fil de la présentation bien des découvertes ont surgi, de continuités en ruptures, de questionnements en confirmations. Cet éclairage original a favorisé l’émergence d’artistes français témoins de leur époque auprès de publics divers, souvent encore indifférents ou venus récemment à ce que l’on appelle encore l’Art contemporain.
Les lauréats de cette 6e édition
-Caroline Bach, 1336 jours, série « Fralib Géménos vivra » ; Diaporama 2’5’’
-Pascal Navarro, les questions que je ne t’ai pas posées n’auront pas de réponse (série Eden Lake) Feutre sur papier Canson contrecollé et encadré ; 155x205cm
-Étienne Rey, virtualité 12° Aluminium miroir, bois; 145x92x150cm
Exposition des œuvres au Palais de la Bourse – Canebière jusqu’à la fin mars tous les jours de 10 heures à 18 heures. Entrée libre
L’Art à la CCIMP
L’Art d’aujourd’hui accueilli depuis six-sept ans au sein d’une Chambre de Commerce et d’Industrie et exposé dans un cadre ornemental Second Empire… « L’Économie devenue sujet de création artistique, de mise en perspective par des plasticiens contemporains, là-encore le fait mérite qu’on s’y arrête. Il ne faut plus s’en étonner en ce territoire d’Aix-Marseille, haut-lieu de Culture», est-il souligné. C’est d’abord la poursuite de l’une des anciennes missions de la CCIMP qui, depuis le début du XXe siècle, recherche, conserve et valorise des témoignages iconographiques illustrant un tissu industriel et commercial en constante mutation. Plus précisément depuis 1913, année de l’ouverture de son premier Musée. Il est souligné: «Pour la période que nous traversons, confrontés à la crise, il était temps de trouver des visions représentatives et de les exposer. Plutôt que de passer par la « commande », ce que firent nos prédécesseurs lors d’Expositions universelles ou nationales, et pour encourager mieux encore les artistes à orienter leur expression vers l’Économie, il nous est apparu souhaitable en 2007-2008 d’instaurer une relation nouvelle entre la CCIMP et l’Art en organisant un concours ouvert à des plasticiens confirmés.»
Afin d’en témoigner en 2013, durant l’ambitieuse Année de la Capitale Européenne de la Culture, l’exposition rétrospective des cinq premiers concours a été visitée par 15 000 personnes… «Ce rassemblement labellisé a permis d’apprécier la qualité des œuvres retenues par une institution engagée dans une démarche tout autant contemporaine.
Quinze artistes rassemblés dont il nous a été donné de voir depuis cette consécration marseillaise quelques travaux présentés à la Fiac, au Palais de Tokyo et certaines de celles entrées dans nos Collections faire l’objet de prêts à des expositions temporaires extérieures.»