Publié le 7 février 2015 à 23h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h37
«Il était un homme qui créait des cités où les hommes devaient vivre de la façon la plus agréable possible. Il était architecte mais aussi artiste et je suis fier de voir l’intérêt porté aujourd’hui à son travail qui fait désormais partie du patrimoine. Il est au rang de ceux qui ont posé quelques fondations de notre société, par les temps tourmentés que nous vivons, il est bien de s’en souvenir…». Jeudi soir, dans la salle de conférence de la Fondation Vasarely au Jas de Bouffan, à Aix-en-Provence, Takis Candilis honorait ainsi la mémoire de son père Georges. C’était à l’occasion du vernissage de l’exposition consacrée au célèbre architecte et organisée par Les Amis de la Fondation Vasarely présidés par l’expert d’art Daniel Chol.
Cette exposition intitulée «Georges Candilis, parallélisme géométrique» est avant tout le fruit de la passion d’un homme, Clément Cividino, le commissaire de cette exposition. «J’ai commencé à m’intéresser à Gorges Candilis, explique-t-il, il y a quelques années, d’abord pour les objets qui sont nés de son imagination fertile. Du mobilier pour un centre de vacances de la CAF mais aussi des modules d’habitation. Ce qui m’a tout naturellement amené vers ses réalisations architecturales.» Éleve de Le Corbusier, Georges Candilis est celui qui a conçu le quartier du Petit-Nice, à Aix-en-Provence, au Pont de Béraud. Son travail joue sur les rythmes des façades et l’emboîtement des volumes.
Architecte de la génération de la charte d’Athènes, son travail d’urbanisme reste marqué, entre autres, par sa recherche sur la rue. Il est, aux dires des spécialistes, le plus original des architectes de la grande vague de constructions sociales des années 60. A découvrir.
Michel EGEA
Autour de l’exposition
-Mercredi 11 février à 18 heures : « Candilis : L’architecture pour le
plus grand nombre » conférence par Jacques Sbriglio, architecte, professeur à l’école d’architecture de Marseille Luminy, secrétaire général de la Fondation Le Corbusier.
-Jeudi 12 février à 17 heures : Présentation de l’étude historique et
documentaire du Petit Nice de l’historienne Claudine Bron, par Michel-Édouard Bellet, conservateur en chef, directeur des musées et du patrimoine culturel de la ville d’Aix-en-Provence, suivie d’une table-ronde autour de l’œuvre de Georges Candilis animée par Michel-Édouard Bellet avec la participation de Clément Cividino, commissaire de l’exposition Georges Candilis, Jacques Sbriglio, Cécile Martin-Raffier, Architecte des Bâtiments de France, Sylvie Denante, adjointe au conseiller pour l’architecture et les espaces protégés de la Drac-Paca, Frédéric Nicolas, architecte DPLG, auteur d’une étude de réhabilitation du Petit Nice en 2009.
-Jeudi 19 février à 17 heures : Présentation d’une réflexion sur le travail de l’architecte Candilis par Philippe-Charles Nestel, professeur, et ses élèves du collège du Rocher du Dragon d’Aix-en-Provence.
-Mardi 24 et mercredi 25 février de 14 à 16 heures : Hexagones, ateliers
pédagogiques en direction du jeune public de 6 à 12 ans par Sandrine Macke et Alain Duret, médiateurs.
Pratique. Exposition jusqu’au 28 février. Fondation Vasarely, Jas de Bouffan. Tél. : 04 42 20 01 09 – Entrée à l’exposition incluant une visite de la Fondation : 9 euros (adultes), 6 euros (de 7 à 26 ans et personnes handicapées), 4 euros (enfants de 3 à
7 ans). Les animations autour de l’exposition sont gratuites. Plus d’info: Vasarely.net