Publié le 10 février 2015 à 20h35 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h37
Manuel Valls, le Premier ministre, a été reçu par Jean-Claude Gaudin, dans le cadre de sa venue dans la cité phocéenne. L’occasion pour le maire UMP de Marseille de revenir sur certains dossiers au rang desquels les rythmes scolaires, la sécurité, la métropole…
Le maire de Marseille de revenir «sur les événements dramatiques du début de l’année, qui ont été un grand malheur pour notre pays, ont aussi apporté le réconfort et la fierté de montrer la capacité des Français à se rassembler pour la liberté. Alors à fortiori aujourd’hui, nous savons que nous devons avoir un dialogue démocratique entre dirigeants politiques sur la gestion des affaires publiques, même s’il y aura dans les prochaines semaines et les prochains mois des confrontations électorales qui nous opposeront». Il n’omet pas non plus d’aborder le sujet qui fâche celui des rythmes scolaires. «A partir du moment où le Gouvernement français a engagé cette réforme, nous nous sommes mobilisés pour faire des propositions et organiser le temps périscolaire au bénéfice du soutien scolaire par des enseignants volontaires», résume-t-il avant de lancer: «C’est parce que notre proposition a été refusée par l’Éducation Nationale que nous avons pris du retard». Indiquant: «Avec la majorité municipale, nous n’avons pas toujours apprécié les critiques et les commentaires à l’égard de la Ville de Marseille sur ce sujet ». «Nous n’avons pas traîné les pieds, tient-il à souligner, nous avons été confrontés aux difficultés de l’immensité de la ville». Il prévient: «Je serai appelé dans les prochains jours, en concertation avec le Recteur, à proposer des modifications et des améliorations aux activités périscolaires pour la prochaine année scolaire 2015-2016. Nous espérons que l’aide de l’État sera à la mesure des coûts importants de cette réforme pour une ville de la dimension de Marseille qui n’est pas une ville riche».
Le maire de Marseille d’insister: «Les thèmes de votre visite, la citoyenneté, la jeunesse, la sécurité, sont au cœur de nos préoccupations et de nos actions de tous les jours au niveau du terrain, du quotidien des Marseillais». Il rappelle: «Dès votre nomination en tant que ministre de l’Intérieur en mai 2012, vous êtes venu à Marseille dans le contexte des problèmes de délinquance et de règlements de compte qui secouaient la ville. Nous avons dialogué et décidé, chacun pour ce qui concerne nos compétences, de travailler encore davantage à une meilleure sécurité des Marseillais, en liaison étroite avec le Préfet de Police, Jean-Paul Bonnetain et nous avons progressé ensemble». Réclamant dans le même temps au Premier ministre «de renforcer encore les moyens que l’État doit consacrer à sa responsabilité régalienne de la sécurité quotidienne des Marseillais». Mais, ajoute-t-il:«En amont et au-dessus de tout, notre action municipale est motivée par l’obsession absolue du développement économique et de la lutte contre le chômage. Ici, en 1995, le chômage était à 21 %, il est aujourd’hui inférieur à 13%. C’est beaucoup moins, mais c’est beaucoup trop». Puis, il en vient à la création de la métropole «une des clés de l’avenir»: «Elle est indispensable. Elle ne prendra rien à personne et elle apportera de la force à tous. Et si Marseille est plus forte, toutes les collectivités seront plus fortes».
Michel CAIRE