Publié le 11 février 2015 à 12h43 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Sylvain Shalom, ministre israélien de l’Énergie et de l’Eau vient de passer deux jours à Marseille dans le cadre du séjour qu’il vient d’effectuer en France et lors duquel il a pu rencontrer le Président de la République François Hollande, son prédécesseur, Nicolas Sarkozy et la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Il a également rencontré de nombreux représentants de la communauté juive, tant à Paris qu’à Marseille où il a participé à un dîner du KKL. Et de plaider pour que la communauté internationale ne recule pas sur le dossier du nucléaire iranien.
Ce n’est pas sans émotion que Sylvain Shalom est venu dans la cité phocéenne: «Voilà 56 ans, lorsque ma famille a quitté la Tunisie, elle est venu à Marseille, au camp du Grand Arenas, avant de rejoindre Israël». Il en vient à ses rencontres avec les personnalités politiques françaises: «Le Président Hollande m’a parlé de Toulouse, Paris, il m’a dit qu’il fera tout pour combattre le terrorisme et garantir la sécurité de la communauté juive de France». Il précise à ce propos: «En matière de terrorisme nous collaborons avec nos alliés, ce combat étant un objectif mondial».
Même tonalité avec Nicolas Sarkozy: «Il m’a dit que la sécurité des communautés juives était le combat de sa vie». Il ajoute avoir évoqué avec lui le dossier iranien: «Je lui ai fait savoir qu’Israël n’était pas d’accord avec l’accord qui va sans doute être signé avec l’Iran. On ne peut pas accepter que ce pays devienne une puissance nucléaire pour notre sécurité, notre économie, et même le désir de notre peuple de vivre en Israël. Si l’Iran obtient la bombe, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et d’autres voudront à leur tour disposer de ce type d’armement. Je tiens aussi à alerter les responsables européens, le nucléaire iranien les concerne au premier chef eux-aussi. Ils ne sont pas à l’abri puisque le régime de Téhéran a développé des missiles de longue portée qui peuvent toucher toutes les capitales du Vieux Continent». Un Iran qui, selon le ministre «et ce n’est pas nouveau», «contrôle la Syrie et le Liban avec le Hezbollah qui obéit directement aux ordres de Téhéran. Ses troupes interviennent actuellement massivement en Syrie».
Il ne manque pas d’évoquer le conflit israélo-palestinien : «Nous sommes en campagne, les élections auront lieu le 17 mars, d’ici là le processus de paix est ajourné. Il reviendra au nouveau gouvernement de prendre des positions, en espérant que cela aidera à trouver enfin une issue. Mais, comme disent les Américains, il faudra être deux pour danser le tango».
Il aborde enfin le cas des juifs qui souhaiteraient quitter la France: «Chaque fois que j’ai eu à rencontrer des membres de la communauté juive je leur ai dit que chacun est libre de choisir là où il veut vivre. S’ils veulent rester en France, il n’y a aucun problème, c’est leur pays. En revanche, s’ils souhaitent partir, plutôt que de s’installer au Canada, en Australie… je leur ai dit qu’ils doivent choisir Israël». Et d’avancer: «Nous pensons que de nombreux juifs de France, environ 1,5%, fera le choix de venir en Israël ».
Michel CAIRE