Publié le 18 février 2015 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h41
Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon se préparent à accueillir des fermes pilotes qui permettront de valider la pertinence technique et économique de ces technologies. Dans ce cadre, comme cela a été le cas en janvier à Montpellier, préfectures, collectivités, associations et professionnels se sont retrouvés à l’Hôtel de la région Paca. L’occasion de débattre avec l’ensemble des partenaires, affiner les contours de ce projet et «définir la zone la moins contraignante pour des fermes expérimentales d’éoliens flottants en étroite concertation avec l’ensemble de la communauté maritime en prenant en compte les critères techniques, économiques, sociaux et environnementaux », comme l’indique le Préfet de la région Paca Michel Cadot. A ses côtés, Yves Joly, Préfet maritime de la Méditerranée et les vice-présidentes de la région Mireille Peirano et Annick Delhaye.
C’est au large de Fos que devrait voir le jour le projet en Paca. Michel Cadot explique : «Des réunions ont lieu avec tous ceux qui sont liés à la mer : pêcheurs, militaires, associations de protection de l’environnement…. 4 zones de moindre contrainte ont pu être identifiées et la réunion à laquelle nous participons s’inscrit dans un processus qui doit se conclure début avril avec tous les acteurs afin qu’ils donnent leur avis sur les propositions que formuleront les Préfets et qu’ils transmettront à la ministre de l’Environnement ». Puis de souligner que cette opération est financée sur fonds de l’État, à hauteur de 10M€. «Ces fermes produiront entre 20 et 50 mégawatts, il ne s’agit donc pas d’exploitation mais d’une étape supplémentaire de tests dans le domaine de l’éolien flottant».
Mireille Peirano rappelle que la Région mène depuis des années une politique de transition énergétique. «Notre ambition étant d’atteindre les 3% d’énergie non polluante d’ici 2030». De préciser qu’un tel dossier peut également être producteur d’emplois, 1 000 sont envisagés si les essais sont pertinents; de richesse, avec des possibilité d’exportation des technologies à l’œuvre. «Dans le même temps, des conflits d’usage se posent, il s’agit de trouver le meilleur compromis avec tous les usagers».
Annick Delhaye poursuit: «La transition énergétique est en marche. Nous avons pour objectif de produire 65% d’énergie renouvelable en 2050 et l’éolien flottant peut y prendre une part non négligeable». Elle en vient aux contraintes: «Je souhaite qu’il y ait un comité de suivi, comprenant notamment les associations environnementales, afin d’éviter les recours». Yves Joly revient à son tour sur l’importance «d’écouter, répondre, aux usagers sur ce projet majeur qui crée des espoirs mais aussi des inquiétudes. Nous avons d’ailleurs déjà eu une série de rencontres et avons pris en compte un certain nombre de points. Nous avons défini quatre grands secteurs de travail sur la façade Méditerranéenne, situés au large des côtes roussillonnaises, du Cap d’Agde, de la Petite Camargue et de l’embouchure du Grand Rhône (site de Faraman) et l’autre au large de la petite Camargue (Espiguette)». La force du vent, supérieure à 30km/ en moyenne a été prise en compte pour définir les zones qui se situeront entre 10 et 36 km des côtes «cet éloignement est voulu, notamment pour des raisons esthétiques».
Michel CAIRE