Publié le 22 février 2015 à 10h47 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 21h52
Le bien-être, voilà un terme souvent usité de nos jours, un concept largement recherché dans nos sociétés contemporaines occidentales. Les avancées technologiques en même temps que de nous faire gagner du temps, nous libérer de certaines contraintes, nous apporter du confort, nous amènent également une dose de stress considérable de part une sollicitation permanente (téléphones mobiles, mail, réseaux sociaux, information continue, etc), qui nous décentre de notre présence à l’instant présent justement.
Souvent, nous voulons «bien faire», correspondre à ce qui nous semble des exigences saines que nous nous fixons, assurer dans notre vie de famille, à notre travail, faire du sport, partager des loisirs avec nos enfants en plus de nous en occuper au mieux au quotidien, sortir avec des ami(e)s, avoir des passions, une vie culturelle riche, voyager, etc… Cela nous impose un rythme effréné et une pression au quotidien qui nous fait dire ensuite, épuisé(e) et sous tension: «un moment de bien-être s’il-vous-plaît, j’aspire au bien-être, je veux du bien-être !».
Les personnes qui viennent me voir se plaignent le plus souvent en premier lieu d’une surdose de stress qu’elles n’arrivent plus à gérer et qui finit par être la source de maux divers, de dos, de ventre, etc…
Il me semble intéressant de nous arrêter un instant et de nous demander de quoi parle-t-on lorsque l’on parle de bien-être ?
De ce qui nous est agréable ? De ce qui est bon pour nous ? Et tout ce qui est bon pour nous, nous est-il nécessairement agréable? De ce qui rend notre être bien ? Mais qu’est-ce que l’être et le bien ?…
Finalement une question entraîne une autre question, et n’est-ce pas ça le plus important après tout ? Se situer dans ce lieu du questionnement, à partir de là où l’on se met en marche, où l’on se rend pèlerins de nos vies. C’est tout le thème de la quête.
Et l’on voit que le bien-être est alors tout autre chose qu’un week-end dans un spa, aussi agréable soit-il !
Un point m’apparait essentiel: pour bien-être, encore faut-il être.
Tendre vers le bon, le beau, le juste, le lumineux, le doux, le joyeux… Oui bien sûr.
Alfonso Caycedo, le fondateur de la sophrologie, plaisantait ainsi: «On ne pourra pas nous arrêter pour exercice illégal du positif !». Oui, emplissons-nous de positif !
Et puis, soyons attentifs. Attentifs à toutes nos voix intérieures, surtout les moins sonores, les plus discrètes. Car ce sont souvent celles-là qui nous signifient les écueils de notre vie, là dans nos profondeurs, nos blessures parfois, ces lieux de nous-même où pour le coup il n’est pas agréable de nous y plonger, mais si cela est accompli dans la bienveillance, la conséquence de cet acte d’immersion dans nos profondeurs sera positif pour nos vies.
Il s’agit d’accepter la traversée, avec ses tempêtes et avec ses aubes nouvelles où ça respire au large. Et je crois que c’est là que se situe le bien-être: dans ce lâcher-prise qui n’est pas un concept mais une expérience. Il y a un moment où ça lâche en nous, et ça se ressent au niveau physique, émotionnel et mental. C’est l’Instant du Bien-Être. Celui où l’on dit oui à ce qui est.
Je vous propose au fil des mois, d’aborder divers thèmes autour de cette idée du bien-être, à travers la découverte de pratiques diverses, orientales ou occidentales, millénaires ou récentes, à travers des lectures, des rencontres, des partages d’expérience, des réflexions… tout ce qui peut nourrir notre quête, nous éclairer sur le chemin, nous amener à plus d’ancrage et d’ouverture à la fois, plus de créativité, plus de liberté d’être qui nous sommes au fond.