Publié le 15 mai 2015 à 22h30 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h31
Jean-Marc Coppola, vice-président (FdG) de la région Provence Alpes Côte-d’Azur de s’insurger dans un communiqué: «Mais qui est Robert Chardon qui veut « interdire le culte musulman en France » et invite Nicolas Sarkozy à prendre cette position pour l’UMP ? Un provocateur ? Un militant du FN? Non le maire UMP de Venelles (13). Un élu décomplexé par le climat politique nauséabond et qui n’a de républicain que le probable nom de son futur parti. Un élu de droite dont la proposition rappelle des heures sombres de notre histoire. Si M. Chardon avait vécu au Moyen-âge, il aurait sans doute préconisé le bûcher pour nos concitoyennes et concitoyens musulmans.
Rappelons que la laïcité telle qu’elle est conçue dans la République française, garantit les droits de tous, femmes et hommes, quels que soient leur genre, leurs revenus et leur religion s’ils en ont une. Après Christian Estrosi, candidat aux régionales, qui évoque une troisième guerre mondiale déclarée par l’islamo-fascisme. Après Robert Ménard, maire de Béziers, qui fiche les élèves de sa commune. Robert Chardon monte sur la première marche du podium du racisme antiarabo-musulman.
Ces prises de position divisent, opposent et stigmatisent une communauté, au lieu de créer les conditions du vivre ensemble. Elles doivent être punies par l’État et le gouvernement. Quand les élus ne sont plus dignes de respecter – donc de faire respecter – les valeurs républicaines, ils doivent être démis de leurs fonctions.
Au delà donc de la condamnation que j’exprime à l’encontre du maire de Venelles pour ces propos injurieux envers les musulmans de France, je demande une position claire de l’UMP qui entretient un flou sur ces sujets et attise ainsi une porosité d’idées avec l’extrême droite. Je demande également qu’une procédure de démission soit engagée par le gouvernement.»