Publié le 15 mai 2013 à 3h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h49
Le plus grand festival de cinéma au monde ouvre ses portes ce mercredi. Élitiste et glamour à la fois, Cannes s’apprête à vivre douze jours intenses, au rythme de la course à la Palme d’or. Sur la ligne de départ, vingt longs-métrages.
Gilles Jacob l’a annoncé : il passera la main en 2015. Le président du Festival de Cannes inaugure ce mercredi 15 mai la 66ème édition du plus couru des événements de la planète cinéma. Semaine de la Critique, Un certain regard, Quinzaine des réalisateurs : à Cannes, le seul nom des sélections parallèles suffit à avoir une petite idée de l’importance du Festival International du Film. Mais, dans l’immense masse des longs-métrages qui vont débarquer sur la Croisette jusqu’au 26 mai prochain, seuls vingt d’entre eux sont susceptibles de repartir avec la Palme. En compétition, le FIF, comme on l’appelle parfois, ne veut et ne peut cacher son élitisme. Ses organisateurs expliquent inlassablement, après n’avoir retenu qu’un très petit nombre d’œuvres, que leur choix est chaque fois plus difficile. Illustration : cette année, le comité cannois a visionné 1 858 longs-métrages et 5 053 courts-métrages.
Six films français en compétition
Parmi eux, en lice pour la récompense suprême, six candidats français. Les festivaliers découvriront les nouveaux films de Roman Polanski (La Vénus à la fourrure), François Ozon (Jeune et jolie) et Abdelatif Kechiche (La vie d’Adèle, œuvre adaptée d’une bande dessinée). Autres « Frenchies » programmés : Valérie Bruni-Tedeschi, seule réalisatrice en compétition avec une chronique familiale, Un château en Italie, et Arnaud des Pallières (Michael Kohlhaas, drame dans la France du 16ème siècle). Enfin, Arnaud Desplechin sera également de la partie pour montrer Jimmy P, avec le duo Benicio Del Toro / Mathieu Amalric. Cannes reste néanmoins, et avant tout, un festival ouvert sur le monde. La Croisette aura ainsi l’occasion d’appréhender la nouvelle création du Danois Nicolas Winding Refn, Only god forgives, sombre histoire de vengeance dans la lignée du précédent Drive, avec le même Ryan Gosling.
Un Festival ouvert sur le monde
Attendus également, côté américain, le nouveau (et dernier !) film de Steven Soderbergh, Behind the candelabra, ou celui des frères Coen, Inside Llewyn Davis. Le Palais des Festivals retrouve par ailleurs ce fabuleux artiste qu’est James Gray, en lice avec The immigrant, fresque en costumes portée par Marion Cotillard et Joaquin Phoenix. Sélectionné in extremis, Jim Jarmusch sera là aussi : il montera les marches pour présenter Only lovers left alive, film… de vampires avec Tilda Swinton. Pour titiller la curiosité des esthètes, le FIF misera aussi sur la force tranquille du cinéaste iranien Asghar Farhadi, venu pour présenter le résultat d’un premier tournage en France, Le passé, avec notamment Bérénice Bejo et Tahar Rahim. Du continent asiatique, le comité de sélection a notamment choisi d’accueillir le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda (Like father like son) ou son confrère chinois Jia Zhang Ke (Touch of sin). Parmi les autres créateurs probablement surveillés de près, un ancien lauréat du Prix du jury, le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun. En compétition bien sûr, mais aussi parmi les nombreux autres films présentés, Cannes réservera bien d’autres plaisirs au public. Quelques-uns des films présentés sortent en salles dans la foulée de leur projection cannoise. Pour garantir la dose nécessaire de glamour, le Festival a choisi la comédienne française Audrey Tautou en maîtresse de cérémonie et le grand réalisateur américain Steven Spielberg comme président du jury. Hors compétition, la première montée des marches s’orchestre mercredi autour de la présentation du nouveau Baz Luhrman, Gatsby, adaptation du roman éponyme de F. Scott Fitzgerald. Dans le rôle titre aux côtés de la belle Carey Mulligan, la star Leonardo DiCaprio donnera le coup d’envoi de douze jours de grand cinéma !
Martin de KERIMEL