Publié le 16 mai 2013 à 5h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h49
Après avoir proposé la création d’un quartier numérique à Marseille, le député-maire du 1er secteur, Patrick Mennucci (PS), invité par le Technopôle de Château Gombert, a rencontré lundi 13 mai les acteurs des technologies numériques et du monde universitaire marseillais. Suite à ces échanges sur l’avenir du site, il vient d’adresser un courrier au sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP).
A l’invitation de la direction de l’école centrale de Marseille, Patrick Mennucci (PS) est allé, ce lundi 13 mai, à la rencontre d’étudiants, de personnels, d’enseignants et de chefs d’entreprise du Technopôle de Château-Gombert. L’occasion pour le député-maire du 1er secteur d’échanger avec eux sur l’avenir de ce site et « surtout sur la pertinence d’y implanter un quartier numérique ». C’est sur ce dernier point qu’il a tenu à attirer l’attention de Jean-Claude Gaudin (UMP) à qui il vient d’envoyer une lettre. « Comme vous le savez sûrement, le ministère du Redressement productif par la voix de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, a annoncé la création d’un quartier numérique à Paris et de quinze lieux du même type dans les villes les plus dynamiques de notre pays. Les quartiers numériques concentreront sur un même site enseignement supérieur, recherche, incubation de jeunes entreprises innovantes, pépinières de petites et moyennes entreprises, centres d’innovation de grandes entreprises, espaces partagés de travail, espaces événementiels, plateforme de fabrication décentralisées, agences de design et fonds de capital-risque », rappelle Patrick Mennucci dans cette missive adressée au sénateur-maire de Marseille.
« Un potentiel de 3 000 emplois »
Or, il estime que ces quartiers numériques sont « une chance que Marseille doit saisir ». « Après avoir raté le virage de la transition écologique de l’économie alors que notre ville disposait de nombreux atouts, nous ne devons pas rater la transition numérique de l’économie et mettre à profit notre proximité avec le hub numérique qui se trouve à quelques kilomètres au large du Frioul. La création d’un quartier numérique représenterait un potentiel de 3 000 emplois dont Marseille ne peut se priver », insiste le député-maire du 1er secteur. Et de poursuivre : « Je vous demande donc maintenant d’officialiser, au nom des Marseillais et de l’intérêt de Marseille, la candidature de notre ville à l’accueil d’un des quartiers numériques et d’user de toute votre influence pour convaincre le gouvernement de l’importance pour Marseille et la France de la présence de l’un de ces lieux dans notre ville. »
Quant à la localisation de ce quartier numérique, Patrick Mennucci préconise le site de Château-Gombert. « Le technopôle possède de nombreux atouts parmi lesquels des établissements d’enseignement supérieur, des structures de recherche importantes ou encore des entreprises directement orientées vers le numérique. La labellisation du Technopôle de Château-Gombert comme quartier numérique s’appuierait donc sur un potentiel certainement unique dans notre territoire. Mais elle constituerait surtout un formidable levier pour son développement, en réorientant fortement certaines de ses activités vers le numérique et en créant un écosystème favorable à l’émergence et à la concentration d’entreprises innovantes », plaide le député-maire du 1er secteur.
Seule ombre au tableau, mais de taille, ce site est « inaccessible en métro ». « Nous devrons œuvrer auprès de Marseille Provence Métropole pour que la ligne 1 du métro soit prolongée de la Rose vers Château-Gombert », souligne Patrick Mennucci.
Et de se mettre à la disposition de Jean-Claude Gaudin pour monter le dossier de candidature « car, conscients de la concurrence, nous devrons être convaincants et rassemblés pour faire aboutir ce projet décisif pour l’avenir de notre territoire ».
S.P.
